• Je poursuis avec les récits de mes courses de 2004, faut dire que j'ai peu d'inspi ce soir, étant un peu cuit de la séance de PPG d'hier soir (1h30) et que la nat' ce soir risque de dépoter sévère, le coach étant rentré de la Réunion (Diagonale des fous).
    Ce récit a 1 an mais je me rappelle encore trop bien la difficulté de l'épreuve et mon manque de préparation pour ce duathlon. Cette année, la Savoy'hard n'a pas eu lieu, dommage. Le coin est superbe...


    04 Septembre 2004.

    On sait la Savoie un des lieux les plus accueillant qui soit. Et pour cette 1ère édition de la Savoy'hard, version duathlon, le massif de la Chartreuse, écrin de rocaille empli de verdure, allait être notre terrain de jeu. A peine arrivé de Plaisir (78), je retrouve mon beau-frêre Olivier (Calonne) avec qui nous décidons d'aller reconnaître en voiture le début du parcours vélo.... Nos Gentils Organisateurs Chambériens ont l'air de nous avoir concocté un parcours pas piqué des vers, avec un début à travers les Charmettes qui rejoint, après 8 km de grimpette, la route qui monte au Granier. Et là, ils ont fait fort, ni Oliv' ni moi ne connaissions cette version pour filer en Chartreuse (certes moins « délicate » à gérer que la Palud mais quand même).
    Le parcours à pied, lui, n'a rien à envier au profil vélo, laissez-moi vous raconter....

    Le Savoyard n'est pas un lève-tard, mais il sait prendre son temps pour profiter des journées, ce qui explique peut-être que notre départ soit prévu à 11h00 ! 5 petites minutes de vélo pour se mettre en jambes en roulant vers la parc de Buisson-rond (ce que c'est que d'habiter près du lieu de départ), préparatifs et tutti-quanti, nous voilà fin prêt pour entamer les hostilités.
    Bref discours avant le départ et les fauves sont lâchées et lâchés (les féminines, peu nombreuses partent avec nous, ça change) !

    Il vous faut savoir que le parc de Buisson-rond offre aux promeneurs, une charmante petite colline qui permet une vue splendide sur Chambéry et sa région. Cette charmante petite butte offre, quand à elle, de non moins charmantes montées, bien sèches, que nous enchaînons sourire aux lèvres... je sourirai moins au 2ème parcours !
    6 km de montagnes russes, pardon Savoyardes, et c'est (déjà) le retour au parc à vélo où il ne reste plus que deux dizaines de montures sur les 80 initiales : on m'avait prévenu que le plateau était relevé, effectivement ça ne rigole pas. Transition éclair, c'est parti pour 200m de plat (les seuls du parcours !) avant d'attaquer les choses sérieuses. Les 76 concurrents s'étalent déjà sur le parcours, la queue du peloton (une 20taine de duathlètes, dont votre serviteur) n'est pas loin mais n'est pas ... près de recoller vu le rythme imposé !!

    Alors on roule, on sue, on profite, on gueule contre ces montées interminables et c'est déjà le Col du Granier (célèbre « caillou » qui fit grand bruit par le passé (relisez vos bouquins d'histoire ou venez nous voir en Savoie, on vous expliquera autour d'un verre d'Apremont, ah les sels minéraux !), aujourd'hui bien plus calme avec son profil qui semble veiller sur la vallée de Chambéry), altitude 1164 mètres : on plonge (un bien grand mot en l'occurrence) alors dans le Massif de la Chartreuse, notre paradis savoyard de calme et de volupté. La route serpente en lacets aisément négociables (et négociés) vers Entremont-le-Vieux (avec une boulangerie fameuse...) et se poursuit vers St Pierre d'Entremont, quelques kilomètres plus loin, après un passage dans des gorges de toute beauté.
    28 km au compteur, on va pas tarder à retrouver du dur, et effectivement, la route file à droite (merci les bénévoles pour vos indications claires et précises, le sourire avec) en direction du Col du Cucheron.
    Jusque là, on peut dire que tout allait ... pas trop mal pour moi, le 1er parcours Cap en 24'50'', le début du parcours vélo, bien qu'effectué avec une sensation de fatigue inattendue, plutôt bien négocié. Mais là, je coince, les 3 premiers km du Cucheron sont durs, très durs, je rame (en plus d'une douleur au genou qui me force à me mettre souvent en danseuse) jusqu'au ravito qui, situé en haut d'une bifurcation, nous signale que la boucle fait demi-tour ici. On boit un verre de coca, on refait le niveau de la gourde à l'eau fraîche, et c'est reparti, une descente comme on les aime, rapide, sans surprise, à travers sapins et champs, le vent relatif qui vous rafraîchit, le pied !
    On repasse St Pierre pour entamer la remontée vers le Col du Granier par de longs faux-plats et de la grimpette : j'y rejoint un allemand qui participe à la course, histoire d'agrémenter ses vacances dans la région. On échange quelques mots, mais comme je me sens bien (mieux devrai-je dire !), je poursuit mon effort seul en direction du Col. Court ravito où un bénévole, humoriste à ses heures, m'indique que « maintenant c'est tout droit en descente jusqu'à Chambé » : je lui répond qu'il nous reste quand même la petite remontée de St Cassin... , et je file dans la pente pour une descente que j'affectionne particulièrement.

    On passe Montagnole (pas le temps d'aller saluer la famille !), puis le haut de St Cass', pour descendre presqu'au bas de Jacob-Bellecombette (c'est pas un beau nom ça ?!) avant de virer à 90° à droite pour la petite remontée promise : je l'appréhendais un peu après le dénivelé déjà parcouru mais ça passe comme une lettre à la poste, le petit coup de c.. à l'église de Montagnole et on entame la dernière descente, elle aussi, rapide et sûre.
    Je rejoint le parc à vélo toujours aussi fatigué (ah, dur dur d'être prêt pour LE jour de l'épreuve), je ne suis pas content de mon temps vélo mais on verra après, il me reste 9 km de Cap, façon trail. Encouragements des premiers arrivés (dont l'Oliv' Calonne qui a fait un temps vélo canon, comme à son habitude), et c'est parti pour 3 tours de parc. Autant vous dire que la vitesse n'est plus la même du tout sur ce 2nd parcours casse-pattes (heureusement que (presque) tout le monde est dans le même cas), mais comme les côtes sont 2 fois plus longues et pentues, ça s'explique.... J'ai vraiment du mal à courir en montée (les pulses s'emballent tout de suite), va falloir gérer : alors on gère, on marche le plus vite possible en montant, on court sur le plat et les descentes, on vise un concurrent devant et on tente de le rattraper (2 succès ! chouette). Il fait chaud mais les ravitos sont bien placés et le seul hic est le peu de concurrents restant en lice (toujours une vingtaine), on est donc très étalés sur le parcours et on se sent un peu seul.

    Dernière côte, dernière descente, l'arrivée à 100m, on donne ce qui reste : le speaker annonce le nom de tous ceux qui arrivent, avec un public qui crie et applaudit, ça fait vraiment toujours autant plaisir.
    Je met quelques minutes à récupérer mon souffle, je sens que la fatigue est bien là, belle épreuve mais dure épreuve. Je ne me sens pas très satisfait de ma course (mis-à-part la 1ère Cap), la fatigue est arrivée trop vite.
    On se ravitaille, on discute avec les athlètes présents, l'ambiance est excellente. Audrey Cléau, 1ère féminine, apparaît toujours aussi gracieuse, affutée et ... ne semble pas trop éprouvée par la course. Une chambérienne qui gagne à Chambéry, logique respectée. Chez les hommes, Fred Philippe du Toulon Triathlon signe un 1er temps canon de 3h30, devançant de quelques minutes ses principaux adversaires. Signalons l'excellente perf d'Olivier Calonne (12ème) juste derrière Franck Gorry (de Chambéry !) et celle d'Arnaud Harabasz (des Avanchers), EmbrunMan depuis 3 semaines seulement, respect !

    Cette première édition de la Savoy'hard (version duathlon) a vraiment été une belle course, elle devrait s'imposer comme le duathlon LD le plus dur de France (avec celui du Val d'Aran), alors avis aux amateurs de parcours superbes et costauds. Une organisation que l'on doit au Triathlon Club de Chambéry, un tracé de Franck Gorry, une animation parfaite, merci encore à tous les bénévoles pour leur présence et leurs encouragements (et à tous ceux que je n'ai pas nommés et qui ont participé à l'organisation).

    Et chers amis athlètes, n'oubliez pas de respecter l'environnement, et ne jeter pas vos tubes de gels dans la nature (ni sur la route d'ailleurs), c'est pas le poids d'un tube vide qui va vous pénaliser... et la Savoie est si belle....

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  • « Le soleil n'est pas très haut sur l'horizon, la lumière voilée par quelques nuages matinaux donne à l'atmosphère une épaisseur ouatée.
    Debout à l'arrière du catamaran de 8 mètres, je regarde l'eau d'un bleu intense et profond et profite de ces quelques instants. C'est dans ces moments-là que l'on sent que la vie est palpable, que l'énergie nous entoure.
    La-dessous, à quelques mètres sous la surface, ce n'est plus le monde des hommes mais celui des poissons. Et celui que je vais rencontrer est un des plus dangereux mais peut-être aussi l'un des plus beau. Carcharodon Carcharias, c'est son nom de code. Le Grand Requin Blanc.

    Nous nous trouvons au milieu de 2 océans, là où l'Atlantique sud et l'Océan Indien se rencontrent, la passe de Dyer Island et Geyser Rock. C'est aussi le lieu de vie d'une énorme colonie de lions de mer, non loin de Gansbaai, Afrique du Sud.

    Sally avait répandu le « choum » dans la mer, depuis maintenant une demi-heure. Cette décoction d'huile, de sang de thon et de chair de poisson diffuse dans l'eau une trace quasi infaillible pour notre visiteur.
    Mais mes yeux ne décèlent aucune ombre aux alentours du bateau ni d'aileron fendant la surface de cette immensité marine qui nous entoure.

    Mon regard descend alors vers les 4 flotteurs qui maintienne la cage en limite de surface. Amarrée à l'arrière du catamaran, elle sera mon unique protection. Une trappe de 50 centimètres de côté permet au plongeur d'y descendre et d'observer la faune environnante mais aussi d'y être observé.
    Bien que totalement en acier, elle me semble une bien piètre barrière face à la mâchoire si puissante d'un grand blanc. J'ai beau me dire qu'il est plus dangereux de se promener le long d'une plage bordée de cocotiers, une pina colada à la main que de sauter à l'eau avec un doigt entaillé, je sens mon cœur cogner dans ma poitrine. Il est vrai que 150 personnes meurent chaque année d'avoir reçu une noix de coco sur le crane quand seulement 15 à 20 attaques mortelles sont le fait des requins dans le monde.

    Vêtu d'une combinaison néoprène noir, d'un masque et de palmes, je m'apprête à sauter par la trappe. Je saisi le long tuyau qui me permettra de respirer sous l'eau et me laisse glisser dans l'onde salée. Je suis comme dans un rêve, la réalité s'estompe avec les bruits alentours, je ne perçois plus que le son touffu des bulles qui s'échappent de mon détendeur.
    La cage en mailles croisées est pourvue à hauteur d'yeux d'une ouverture d'environ 30 centimètres de haut, sur tout son périmètre. Pour qui s'approche de cet espace libre, la sensation de baigner en pleine mer, sans protection aucune, est intense et terriblement réaliste. Au loin, où que le regard porte, rien n'est visible que l'infini verdâtre.

    Rien. Seuls quelques minuscules poissons tournoient autour de la cage, attirés par notre « soupe » sanglante. Les minutes passent, toujours rien. Je me sens bien et nettement moins tendu.

    Mais soudain, une ombre passe juste au-dessus de ma tête. Je pivote rapidement sur ma droite et avant d'avoir seulement réalisé ce qui se passe, je me retrouve face-à-face avec la plus énorme mâchoire bordée de dents acérées qu'il m'ait été donner de voir.
    Il est là. Un énorme requin blanc. Il flotte entre deux eaux à seulement 1 mètre de la cage.
    Je suis tétanisé et ne peux ôter mon regard de cette gueule monstrueuse. Le requin passe sur la gauche de la cage, frôlant de sa nageoire pectorale le montant en acier. Je le distingue maintenant en entier, son corps fuselé est majestueux, il doit faire dans les 5 mètres. C'est une femelle.
    Elle revient vers moi, le soleil zébrant le dessus de son corps, j'aperçois son ventre d'un blanc immaculé qui lui vaut son nom de scène : la grand requin blanc.
    Il n'y a pas d'agressivité dans son comportement, elle semble curieuse de cette présence inhabituelle dans son milieu. Tous ces sens doivent être en éveil, excités par le champ magnétique issu de la cage métallique. Elle va et vient autour de la cage, s'éloignant de quelques mètres, à la limite de visibilité puis revient tel un fantôme sortant du néant.
    Elle s'approche encore, la gueule légèrement entrouverte. Je vois son œil noir. Il n'exprime rien, paraît froid et vide. Mais il semble me fixer du fond des ages. 350 millions d'années nous séparent, depuis l'apparition des premiers requins dans les océans.
    Elle n'est plus qu'à quelques dizaines de centimètres de moi, je pourrai presque la toucher. J'avance mon bras en dehors de la cage au moment où elle glisse à nouveau vers le fond. Je laisse mes doigts caresser sa peau rugueuse.

    Elle a disparue. Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi, à fixer le fond de l'océan dans l'attente de la voir revenir.

    La corde serrée autour de ma hanche me tire doucement 3 fois vers l'arrière, c'est le signal de la remontée. La réalité revient à grand pas, je palme doucement vers la trappe et sort la tête de l'eau. Je retire mon détendeur et mon masque : un sourire éclatant aux lèvres et dans les yeux une image à jamais fixée : celle du plus fabuleux animal que j'ai jamais rencontré. »


    Midas Mc Leod.
    Gansbaai, Afrique du Sud.
    20 Décembre 2000.



    Récit imaginaire mais pour moi l'un de mes prochains trips si je retourne en Australie ou en Afrique du Sud. Flippant au-delà de l'imaginable je crois mais on doit se sentir vraiment vivre après cela. Avec l'envie de crier bien haut : « j'ai nager avec un grand requin blanc ! »

    Sur une idée de Mark Carwardine.

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  • On continue sur les séances de récup. Hier footing de 45', allure tranquille avec 5' au seuil pour les sensations. Bonnes sensations, surtout sous l'orage phénoménal qui m'a accompagné durant 20'. Résultat des courses: trempé jusqu'aux os (même en sous-bois) avec 2 éponges aux pieds en guise de runnings. L'avantage, c'est qu'y a avait pas grand monde pour me gêner...
    Heureusement, pour se remttre, suivait une soirée anniversaire bien arrosée (en qualité), y'a que ça de vrai !

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  • 13 Août 2004.


    Embrun, Embrun...
    Le mot résonne comme la course mythique qu'elle est : le triathlon longue distance le plus dur au monde. Mais pour ma part, cette année, je m'essaye au CD, « pour voir ».
    Arrivé la veille de la course sur place, je me régale du panorama (pourtant habitué des montagnes) et de l'effervescence qui règne déjà. Les cieux ne semblent pas cléments vu l'orage qui se libère ce Jeudi soir, mais le soleil est annoncé pour le lendemain, ça sent la belle journée... Nuit calme dans la petite station des Orres.
    6h00 du mat', j'ouvre les rideaux de la chambre et découvre un ciel de rose et de bleu, sans nuages : le rêve ! Petit-dèj avalé, descente en voiture sur Embrun , direction le Plan d'eau.

    S'ensuivent les préparatifs habituels et diverses vérifications avant l'entrée dans le parc à vélo. L'organisation est au top, tout est très clairement indiqué et les bénévoles sont charmantes (pardon charmants, il y a des mecs aussi). La température extérieure est idéale, on ne devrait pas avoir trop chaud, l'eau à 22°C autorise la combin', le site est superbe, tout va pour le mieux, on devrait se faire plaisir !

    9h00, le public est là, en grand nombre, et accompagne le départ des féminines dans un concert d'applaudissements et d'encouragements. Et ça part vite !
    5 minutes plus tard, nous voilà plus de 600 triathlètes rassemblés sous l'arche de départ. Et comme à Cublize, tous commencent à applaudir, de plus en plus vite, juste avant le coup de pistolet qui libère et l'adrénaline et les concurrents.

    Nous voilà donc partis pour 1,5 km de nage dans un lac dont l'eau est particulièrement claire. Je me décale aussitôt à gauche du paquet pour éviter la « bagarre » habituelle du centre et me place dans mon rythme. Les 2 passages de bouée sont un peu tendus, vu l'écume, car si on ne passe pas en accélération, on reste sur place (pas d'appui dans l'eau) et tout le monde vous passe dessus... dommage pour ceux-là ! Malgré une petite erreur d'orientation qui me fait perdre 50m, j'en termine avec la nat' en 23' (67ème !) selon le décompte, mais je penche plutôt pour 26' (soit en milieu de pack) ce qui reflète plus mon allure du moment.

    Transition ultra rapide, les chaussures, le casque, lunettes et ceinture-dossard et je galope jusqu'à la sortie du parc pour enfourcher mon Scott. Et la c'est très simple, les seuls 200m de plat et on attaque 6km de côte entre 7 et 9%. Des relances, des descentes, de la montée encore et encore, descente, montée .... y'a pas de plat à Embrun ! Je m ‘économise sur la première bosse en suivant les indications du coach (merci Gillou) qui a fait 11 fois le LD et qui connaît le parcours. Pas de répit, on profite des descentes pour gagner quelques places. Les 2 cols suivants se montent bien, en fait, je n'ai pas réellement mis le turbo, étant venu pour « voir » la distance et ne pas exploser au final. Le parcours est en tout cas superbe, les vues sur le lac de Serre-Ponçon absolument fabuleuses, le soleil aidant.

    Au bout d'1h50 de plaisir et d'efforts, avec la satisfaction d'avoir repris quelques dizaines de concurrents (et de m'être fait enrhumer par quelques furieux !), je pose le vélo en 300 et quelques-ième position, saute dans mes baskets, chope un gel et m'élance pour 10km de course autour du plan d'eau. Le gel avalé (sans eau, erreur que je vais payé plus loin...), j'essaye de caler ma foulée sur un rythme d'environ 15 km/h et fend, comme tous les concurrents, la foule enthousiaste qui s'étire tout le long de ce parcours : c'est le top, ça hurle de partout, on se croirait dans un championnat du monde. Je croise Toumy Degham qui en termine, puis Laurent Dodet, tous deux à une vitesse incroyable, on se sentirai pousser des ailes... Mais je n'en suis qu'au 1er km, il m'en reste 9.
    Je rejoins un gars du Club de Maurepas et nous courrons de conserve, côte-à-côte, rythme identique, je ne sais pas si ça l'aide mais moi oui (merci !). La ligne droite avant le demi-tour est interminable, le seul avantage est que l'on a sans cesse des concurrents en mire, à remonter et doubler: nous en effaçons une trentaine, pas rapidement mais sûrement.
    Je sens bien ma course (ça change du Tri-Sapin), l'allure est bonne, le pied quoi ! Petite côte légère, il reste 1 km, je pense déjà à la banderole d'arrivée, quand je sens d'un seul coup comme un coup de poignard me tordre le ventre, côté droit. J'ai du mal à respirer et mon allure chute rapidement. Je me force à respirer à fond, rien n'y fait, je serre les dents et continue de courir. Une vingtaine de concurrents me dépasse, ça me fout la hargne, derniers 400m, je vois la banderole de l'autre côté du parking, il me reste 2 lignes droites. Mais je suis obligé de ralentir pour marcher sur 10 mètres en soufflant à fond. Je repart grâce aux encouragements de plusieurs spectateurs et franchis la ligne d'arrivée en 3h06'.
    J'ai mal au bide (ça durera 2 heures !), je crois que le gel sans eau m'a joué un mauvais tour. Je suis néanmoins satisfait de cette course, 334ème sur plus de 600, on peut mieux faire (surtout à vélo) mais cela reste un vrai moment de plaisir !

    Je retrouve les collègues du TCSQY qui m'ont encouragés tout le long du parcours, on plie le matos, et direction le ravito. Discussions, on refait la course, on s'échange nos expériences, on lance des projets d'épreuves à venir, on profite du moment ....
    En tout cas, c'est décidé, je referai Embrun l'année prochaine (le long ?), des courses comme celle-là mérite le détour. Merci à toutes (et tous) les bénévoles, bravo à une organisation parfaite, Embrun vit au rythme du Triathlon et cela se sent !

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