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    Hier, seconde participation au triathlon CD de Nouâtre. Les choses ne changent pas vraiment : température chaude et drafting régulier...
    Je ne m'en sors pas trop mal (60ème à la sortie de l'eau !) avec mon peu d'entraînement vélo (va vraiment falloir que je me bouge un peu à ce niveau là...), 93ème sur 360 triathlètes ... Y'avait moyen de faire dans les 70 mais je gratte rien à pied et j'ai perdu 30 places à vélo (y'avait de bons avions sur la route !).
    Bon, j'finis quand même 29ème de ma catégorie, Vince et David respectivement 31ème et 40ème de la leur, y'a pas de petite victoire...

    Petit résumé :

    Arrivée vers 13h00 avec le pote David, le Vince est déjà là (depuis 5'), on s'affaire à monter les bike, récupérer nos dossards et la bouteille de Rosé de Touraine offerte (ça change du tee-shirt in-mettable !).
    La température est déjà bien douce (27°C) quand on part roulotter doucement, histoire de se taper une fois avant la course, cette fameuses côte à 19% que nous devrons gravir 2 fois... sur une route toujours aussi dégradée sur cette portion...

    Pas d'échauffement à pied (pas vraiment besoin vu la T°), on se rend vers le départ en se brûlant les arpions sur le bitume à 40°C... direction le breefing (à l'ombre) puis on grimpe dans les bus-bétaillères pour 2km de route afin de rejoindre le pont d'envol de la nat'.
    L'eau est à 25°C, nous aurons la joie et le plaisir de nager sans combi. Une première pour beaucoup, je suis pas vraiment joice mais ça se passera super bien: 1 980 mètres en 20', vive le courant de la Vienne !

    Placé devant avec le pote Vince, au milieu des Poulat, Bignet et autres stars, on s'élance comme des fous, sans bousculade (le pied !) dans l'eau tiède.
    Je manque de me prendre le ponton de sortie à cause du courant et gravit la remontée vers le parc vélo. Transition éclair (30'') et c'est parti pour 40 bornes dans la pampa.
    Première bosse 1 km après, ça passe bien mais la relance au sommet est dure avec le vent de face. Relance, descentes, vent de face, de côté, le parcours est exigeant même si bien roulant.
    Je tourne cette première boucle en 30', excellente moyenne, mais sûrement trop vite pour continuer au même rythme sur la deuxième. Ca manque pas, 2ème passage sur la bosse, relance, mais le rythme n'est plus là, je m'accroche mais ça commence à durcir les cuisses...
    Je bouclerai le vélo en 1h08' (argh !), un peu dégoûté (mais si peu vu ce que j'en pense) des drafteurs sans vergogne qui passent en file indienne de 5 ou 6 sans vraiment rouler comme des bêtes : les arbitres en ont « chopés » quelques uns mais ça reste toujours aussi nul ce drafting : moi, je mettrais un carton rouge direct (disqualification), ça réglerai le problème en moins de 2 courses ! (dur l'Oliv', dur).

    Rentrée au parc nickel, j'ai peiné sur les 10 dernières bornes, plus trop de jus et la chaleur me gave un peu, je suis prêt à me faire mal à pied.
    Les 3 premiers kil se passent très moyennement, j'ai un tout petit peu trop bu à vélo sur la fin, j'ai le bide pas clair et les quadriceps qui oscillent entre crampes et contractures...
    J'accroche un gars de St Avertin 10 mètres devant moi et me bloque sur sa course.

    Quelques excités de la CàP (des bons coureurs quoi !) nous déposent dont 1 qui m'a fait halluciné : « c'est pas le tout de nager vite les gars ! » qu'il nous lance en nous doublant... y'en a qui mériterait des coups de pied où je pense (mais sur le moment, j'étais pas trop motivé pour lui en mettre un).
    Ah la grosse tête sur les CD, qu'y z'y viennent faire un Ironman, seront peut être moins arrogants au bout de 20 bornes à pied après en avoir souffert 180 à vélo...

    Vers le 4ème kil, une charmante demoiselle nous double doucement, le gars devant moi s'accroche, je pense faire de même mais le rythme s'avère un peu trop élevé pour moi (et surtout mon bide qui me prévient d'un point de côté imminent): je les laisse partir ... pour les revoir 4 kilomètres plus loin (je finirais 50 m derrière la miss et 200m devant le gars, comme quoi quand on gère...).
    A partir du 5ème kil, les choses s'améliorent, j'ai un bon rythme mais les cuisses chauffent. Je termine assez fort en grattant 2 gus et passe la ligne en 2h16'.
    Le Vince et le David ont terminé depuis 6-7', on boit un coup de coca avant d'aller ranger les bikes. Puis direction l'esplanade du village,les rillettes (spécialité du triathlon de Nouâtre) nous attendent: on s'en gavera...

    Triathlon toujours aussi excellent, le soleil n'a pas trop tapé pendant la CàP, cool. On se reverra l'année prochaine je crois bien, avec un niveau vélo un peu plus dense pour moi j'espère...


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  • Hier 14h30, départ du triathlon CD de Pont Audemer. 1ère compète de la saison pour moi, avec un niveau en nat' mezzo, correct à pied et carrément minimum en vélo (10 sorties depuis janvier !). Autant vous dire que j'étais très motivé mais pas vraiment confiant dans ma capacité à bien « vivre » cette course.
    Ça n'a pas vraiment loupé...

    20m de natation et vlan ! Je me prends un bon coup de poing dans l'arcade droite (j'avais perdu l'habitude des bousculades en nat'), les lunettes sautent, je les récupèrent in extremis. Je vous raconte pas la misère pour les remettrent, pleine d'eau (vive les lentilles de contact), sachant que ceux qui me suivaient n'ont pas vraiment fait attention à moi...
    20m plus loin, au moment de reprendre ma respiration, 2ème coup sur la tronche, résultat: une bonne goulée, je vous confirme que l'eau du lac n'est pas terrible à boire !

    Le reste de la nat' s'est bien passé par contre mais je sors toujours aussi loin du Vince (mais il s'entraîne, lui).

    Cailloux, graviers, je cours vers ma place, récupéré mon Scott et file vers la ligne de départ enfourcher mon bike en essayant d'éviter un gus arrêté et me rattrapant aux barrières: résultat, je me fais limite insulter par un arbitre « oh mais c'est vraiment n'importe quoi, ça ! », texto ! Ça fait toujours plaisir quand on manque de se gauffrer.

    Accélération, le vent dans le dos, la première partie du bike est roulante avec quelques relances. Rapidement on atteint la première bosse, que je monte à l'aise. Par contre, j'ai oublié qu'il y avait une seconde petite côte juste derrière la première et je prends un peu cher au niveau des cuissots...
    La relance au sommet est correcte mais le vent de face ralentit les ardeurs. Je finis par coincer un peu entre le 25ème et le 30ème kil, le David me doublant dans ces eaux-là.

    Les 10 derniers kil sont corrects mais franchement pas au top niveau pour moi (eh oui, même sur 40 bornes, le manque d'entraînement se fait vraiment sentir).
    Je pose le vélo en 1h11', pas terrible terrible mais bon...

    Les pieds bien gelés, je ne sens plus les cailloux ni les graviers de l'aller mais par contre, je ne sens plus non plus ma technique de CàP sur les premiers hectomètres. Je sais qu'au bout de 2-3 kils, ça va revenir alors je continue au même rythme, c'est-à-dire pas franchement fort (14km/h), me faisant doubler par quelques gus que je reprendrais vers le 5ème-6ème kilomètre... partis trop vite les gars !
    Je rejoint David vers la mi-course, il a pas l'air au mieux (trop fort à vélo ?), on court ensemble 2-3 bornes et je le lâche 3 kilomètres avant la fin pour finir en 2h21' et des brouettes: 3' de plus que lors de ma précédente course ici, vent de face: pas grandiose donc.
    Le Vince fait une belle course, 55ème et 13ème de sa catégorie, David finit 2' derrière moi, bien déchiré, y'a encore du boulot...

    Enfin, ça fait plaisir de recourir sur un tri, même peu entraîné et ça donne 2 envies: s'entraîner plus sérieusement et refaire des courses au plus vite: le virus est là, il restera...
    Allez A+ et portez-vous bien !


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  • Petit retour sur le week-end, avec la 15ème Guyancourse, un sympathique 10km pas vraiment plat ni roulant mais idéalement placé pour se remettre en condition de compète avant la saison de tri.
    Résultat pas trop mal pour moi (vu mon manque flagrant d'entraînement pour ce type de distance): 40' 18''. Impossible de passer la barre des 40' ! Bon, j'aurais pu gérer un peu mieux et finir en trombe (ce que j'ai quand même essayé) mais tant pis, je crois que la soirée anniversaire du Fab' vendredi soir a laissé quelques traces...

    Pas parti trop fort, j'ai eu le pote Vince en ligne de mire à 50m devant, tout le long de la course, j'attendais mon heure pour le griller 20m avant l'arrivée, mais c'était mal connaître l'ami: comme moi, il a accéléré progressivement 2 km avant la fin et a terminé à bloc sur les 200 derniers mètres, au final je finis 5m derrière lui, à 2''. La prochaine fois sera terrible !!!



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  • Super CD d'Aix-les-Bains hier après-midi. Beaucoup de monde (1100 triathlètes sur 4 épreuves) et énormément de public. Le soleil, pas trop chaud, le pied quoi.
    Un seul petit souci pour moi: un beau carton rouge (le premier depuis que je fais du tri !) par un arbitre zélé, à moto. Résultat: je suis disqualifié même si j'ai fini la course. Comme je n'ai pas vu le tableau des résultats, ce sera à vérifier mais ça sent le sapin pour mon classement...

    Que je vous explique.
    Le parcours vélo, particulièrement ardu vu, nous amène depuis Aix sur les hauteurs de Tresserve avant de redescendre en direction de Méry. Nous traversons une première fois la ZI de Sonnaz, pas un chat, de belles routes, nickel.
    Montée vers Méry, suivie d'une boucle de 10km vers Sonnaz et Drumettaz-Clarafond (j'adore ce nom...), boucle bien pénible puisque pas un bout de plat, que du faux-plat montant ou descendant avec le vent de face qui nous a bien tous scotchés au bitume.
    On redescend finalement vers la ZI pour faire le parcours en sens inverse et rentrer sur Aix-les-Bains. Comme toujours sur un tri où il y a du monde, des petits paquets se forment mais les gens respectaient (pour ce que j'en ai vu) plutôt bien les règles de drafting.
    Sauf dans ce retour dans la ZI. Trois gus, alignés comme jamais, qui draftaient ouvertement (dont 2 du même club, normal !).
    Je roulais bien à bloc sachant qu'il ne restait qu'une grimpette courte mais solide avant d'attaquer le retour plat vers Aix. Un autre gus était derrière moi, sur ma droite (il ne me draftait pas), avec son P3C, on avançait bien vu qu'on remontait sur le groupe de 3.
    Non seulement ils se draftaient mais ils prenaient par la même occasion quasiment toute la route. Donc ma pomme, ainsi que le gus qui me « suivait », on a été obligé de faire un petit écart, en mordant la belle ligne blanche, sur 3 mètres.

    Et là, bonzaï, un arbitre motorisé nous siffle s'approche de moi en criant mon numéro et en me montrant un beau carton... ROUGE: donc disqualifié pour dépassement de ligne blanche. La règle quoi. Le gars derrière moi écope de la même sanction, les 3 autres gus s'éparpillent...
    Je suis bien d'accord que les règles sont faites pour être respectées, que j'ai mordu la ligne blanche et donc que j'ai tord.
    Mais mon arbitre n'a pas vraiment adapté sa sanction aux conditions (le faut-il ?), sachant que je doublais des gus (qui en plus trichaient ouvertement), dans une Zone Industrielle absolument sans voitures. Déjà que c'est pas vraiment simple de doubler sur un tri relevé comme ça avec le nombre de triathlètes qui participent (mais j'avais qu'à mieux nager je sais...).

    Je rentre donc au bercail, bien décidé à me faire la Course à pied quand même, quitte à ne pas être classé. Ce que je fais (dans la douleur sur la 2ème boucle de 5km, manque d'entraînement pour le courte distance...), finissant au sprint devant le numéro 24 et 252. En 2h24'33''. 118ème (c'est le classement que j'ai lu dans le journal du lendemain, ne me chercher sur le site officiel, j'ai été biffé !).
    L'arbitre principal n'a rien voulu savoir, seuls les gars de la Ligue locale (Rhône Alpes) pouvaient prétendre à un jury d'appel...

    Bon, de toute façon, je finis pas dans les 10, je me suis bien fait plaisir (et bien mal à vélo et en CàP), c'est l'essentiel. Dommage pour ce carton, mérité dans le fond, pas vraiment dans le forme (je trouve).
    En tout cas, superbe tri, très bien organisé, des beaux lots et une chaude ambiance.

    Quand je vous dit que la Savoie, y'a pas mieux...

    Allez zou, arvi pa'. La saison est bouclée, on passe à la suivante ?


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  • Nice. Promenade des anglais. Dimanche 24 Juin. 5h30 du matin. Nous y sommes.

    Dans une heure, le départ de l'Ironman de Nice 2007 sera donné, mon objectif de l'année. Je suis relativement confiant même si ma préparation n'a pas été exactement celle que je voulais suivre... déchirure à l'épaule gauche au ski en Mars qui m'a handicapé durant 2 mois et qui me gène encore pour nager, programme vélo allégé avec seulement 2 sorties longues (125 et 150kils). Enfin vamos, on verra bien ce que ça donnera.

    Je fais la course avec mon beau-frère Oliv' Calonne qui m'a l'air de tenir une forme excellente, y devrait me pouiller en règle...(ça se vérifiera au classement !).
    Le temps de faire les derniers réglages sur le vélo, d'enfiler la combi, nous nous dirigeons vers la plage (de galets !) ou pas mal de monde est déjà présent. Le public, massé sur le mur derrière nous, est nombreux et commence à nous encourager de la voix.

    Nous choisissons de nous placer complètement à gauche, dans le sas 1h20 et +, même si notre temps nat' devrait être bien meilleur. D'une part, y'aura certainement moins de baston une fois le départ donné, d'autre part, il nous semble que c'est le chemin le + court (!) pour rejoindre la 1ère bouée...

    6h31'. Coup de trompe, on est parti. Enfin.
    Une longue journée commence, mais d'abord, la grande bleue. L'eau est à bonne température (20°C), propre et agréable à nager malgré une petite houle qui semble se former.
    L'aller-retour fait 1900m, une boucle à faire 2 fois entrecoupée d'une sortie à l'australienne de 20m, excellent !
    5 grosses bouées rouges délimitent le parcours, je nage extérieur pour éviter les coups mais je sens que je rallonge d'autant ma nat'. Tant pis, faut choisir.
    Le retour est plus sympa que l'aller, la houle nous « poussant » un peu vers le bord.
    Sortie de l'eau en 33', je replonge pour une deuxième boucle et sens au bout de 200m que mon col de combi commence à me brûler un peu. Bizarre, j'ai pas eu ce problème jusque là, faut dire que j'ai peut être oublié que l'eau de mer pouvait être un peu plus « agressive » que l'eau douce... bien joué !

    Finalement, je sors du bain en 1h07'. Un peu déçu de ce chrono, je visai moins d'1h05' mais bon, on va pas chipoter.
    Je file récupérer mon sac vélo (ah la longueur du parc à Nice, 500m, cool) et fait mon maxi pour me changer mais perd tout de même 7'40'' dans l'affaire: trop long, faudra voir à speeder un peu plus l'année prochaine.
    Je file récupérer mon Scott et démarre vent dans le dos sur la Promenade anglaise, direction 180km dans l'arrière-pays niçois. YES !

    D'entrée, les sensations sont assez bonnes mais je sens qu'il va faire chaud. La gestion de l'hydratation et de l'alimentation sera importante... A ce propos, j'ai emmené de quoi nourrir un régiment (ou presque) et mon maillot de vélo Assos me baille un peu dans le dos, pas top.
    10km à bonne allure nous amènent à St Laurent du Var où la première petite difficulté s'annonce: on bifurque à 90° à gauche et là nous attend 400m de grimpette sévère dont les 200 derniers mètres à 16%, ça calme d'entrée. Suivent 7km de faux plat montant à 3% qui roulent bien: je pense toujours à boire et à m'alimenter en pâte de fruits énergétique. Le rythme est bon, toujours quelques avions qui doublent mais dans l'ensemble, c'est assez homogène.

    On attaque la route vers Gourdon, qui alterne bosses, plats et descentes courtes puis arrive la première franche montée: 6km à 6% et plus. Les 3 premiers kils sont hard mais je me mets en bon rythme et je me sens à l'aise. Je discute avec un gars, Didier, qui me dit être l'entraîneur physiologique d'Hervé Faure et de Xavier Le Floch, très cool le gars. On causera comme ça 3 ou 4 fois sur le parcours car il grimpe moins bien que moi mais se défend mieux sur le plat et la descente...

    Je grignote ½ barre de céréale et boit un coup mais j'ai trop dosé ma boisson et mon besoin d'eau pur commence à se faire sentir... aïe. Je n'y prends pas vraiment garde, mais je vais le payer par la suite.
    On arrive sur le plateau de Caussols où on récupère notre ravit perso. Alors là, moins cool, on échange donc les bidons presque vides pour ceux préparés par nos soins et roule ma poule, mais j'ai cru comprendre que les bidons laissés au ravito perso seront perdus pour nous: pas génial ça !
    En plus, j'essaye de boire à un de mes bidons (congelés la veille, ils sont parfaitement frais, génial !) mais le fond en est percé: argh ! Je bois 4-5 gorgées et le jette sur le bas-côté, inutilisable. Je continue avec 1 seul bidon, vivement le prochain ravito pour que j'en récupère un de l'organisation.

    Les kilomètres défilent, je roule un bon rythme (faux rythme ?), les montées qui suivent sont assez « longues » (5 kils) mais passent facilement (pas pour tous).
    Le ravit arrive, je saisis un bidon d'eau que j'embarque puis un autre avec lequel je m'arrose. Je bois à satiété de l'eau pur, ça fait du bien mais après quelques kils, mon ventre se met à gargouiller: eh oui, l'eau pur passe mal à l'effort: résultat, je ferais presque 40 kilomètres sans boire une goutte sans que cette sensation désagréable ne passe.
    Niveau alimentation, j'ai claqué 2 pâtes de fruits, ½ barre de céréale et ½ cookie punch power: pas lourd ça sur 130 kils. Mais j'ai pas vraiment faim, plutôt soif mais mon ventre est pas très répondant. Dilemme.

    L'aller-retour vers le col de Vence est pénible, 5 kils aller, 5 kils retour, du vent dans tous les sens et des sensations pourries. Je roule bien mais sans vraiment de forces... Heureusement que c'est la dernière partie pénible, car après Coursegoules, ça descend sur 35 km.
    On se finit quand même par une petite grimpette de 2km vers Coursegoules, facilement avalée et on entame la descente.

    J'avance pas. C'est une réalité. Oh, quand ça descend sec, je suis à 65km/h mais sur le faux plat descendant qui fait la majeure partie de la descente, je peine à rouler à plus de 50 ! Sans compter que je me coltine un allemand et un anglais qui me collent aux miches. L'allemand pédale fort dans le faux plat mais est une vraie quiche pour prendre les virages serrés. Je le rattrape à chaque fois (je ne freine pas ! et lui si) et fini par essayer de le doubler parce que ça me gave. Mais cet abruti se croit tout seul, il est sur son prolongateur et sur une courbe à gauche, il se déporte complètement au moment où je le double. On manque de se foutre en l'air (surtout lui), heureusement que j'ai gueulé comme un veau !
    Il s'excuse, prétextant ne m'avoir pas vu: le comble.

    Je continue cette descente, pensant me refaire la cerise, mais les quelques triathlètes qui me doublent sur la portion basse (5km avant de rejoindre la vallée qui nous mènera à St Laurent du Var) me confirme ma mauvaise impression: le jus me manque. Pas assez mangé ? Trop bu d'eau et pas assez de boisson énergétique donc début de déshydratation ? Fatigue ?
    Je continue de pédaler mais le cœur n'y est pas vraiment. Vivement la promenade des anglais.

    Le retour vers St Laurent du Var est plus que galère pour moi: le vent de face est vraiment fort (il vient de la mer et ne fait pas 20km/h, comme me l'avait annoncé un Niçois la veille !) et après 165km, c'est dur. Mais ce qui me termine vraiment, c'est de voir 6 gus se faire un drafting appuyé, 3 par 3, sans complexe. OK, on ne vise pas les premières places mais quand même.
    Déjà plus haut, y'en a un qui s'était fait stopper par un arbitre mais je n'ai pas vu le carton (...). Par contre, on nous a demandé 2 fois, à Didier et moi, de nous écarter l'un de l'autre, dans une côte où l'on roulait à ... 12 km/h !!! va comprendre !

    On arrive en ville, reste un 270° à faire sous un pont routier et nous voilà sur le début de la promenade. Encore environ 5kils (eh oui) et le Negresco que l'on voit au loin me paraît super ... loin !
    Le vent de mer ne faiblit pas et le retour est vraiment dur.
    Heureusement qu'on a une ligne pour nous, mais il faut avouer qu'elle est juste assez large pour 2 bikes. Je vous raconte pas pour doubler, c'est un peu chaud.

    Finalement, j'aperçois les tentes de l'arrivée vélo, je prends légèrement peur en voyant les vélos rangés serrés sur dans le parc mais réalise qu'on les a groupé et qu'il en reste encore un bon nombre à rentrer. Je franchis finalement la ligne en 6h09' (soit presque le temps que je m'étais fixé: 6h !), j'ai de bonnes jambes et hâte de courir. Je file vers mon emplacement, en ayant donné mon bike à un bénévole qui va se charger de me le ranger, trop top.
    Je récupère mon sac de CàP et file sous la tente de change.

    Ce que l'on appelle une ruche: on doit être plus de 50 sous la tente pour se préparer au marathon qui clos cet Ironman. Alors, pas le temps de trouver une chaise libre, on se démerde comme on peut.
    Je vire de mes poches arrières toute la bouffe que je n'ai pas utilisée (et pour l'année prochaine, on gèrera mieux que ça, c'est promis juré craché), j'attrape ma casquette, enfile une paire de chaussettes neuves, saute dans mes baskets et c'est parti pour 42 bornes et quelques sous le cagnard.

    Je sais que je dois partir très très cool, un marathon c'est long, surtout après 180km de vélo. D'entrée, le vent soufflant du sud-est me pousse sur les 5,25 km qui mène à l'aéroport de Nice. Au bout, un ½ tour en passant sur le tapis de chronométrage et on repart dans l'autre sens. Les 500m qui suivent sont les plus durs du parcours selon moi car on longe le grillage de l'aéroport, recouvert d'une autre grillage plastique très serré : en clair, le vent ne passe plus et c'est limite étouffant après l'open space de la Promenade.
    Mais l''organisation qui a carrément assuré jusqu'à maintenant nous a réservé ce que je crois être le top pour nous: un ravito tous les 1,7 km avec de l'eau (ouais bon normal quoi !)... de l'eau fraîche ! Quel bonheur de s'asperger avec et de boire une petite gorgée fraîche après du coca (enfin du schwepses-coca, connaissait pas mais c'est pas mal). Et ça durera tous le marathon, vraiment génial.

    Le retour se fait contre le vent, y'en a que ça gène mais j'avoue que ça aide à se rafraîchir un peu malgré les 31°C (sous abri) de cet après-midi...
    Première boucle en 56' (pour 10.5 km), bon rythme je ne souffre pas trop et me prend même à rêver d'un marathon sous les 4h, 3h45-50 serait le top ! Mais la suite ne sera malheureusement pas aussi rose...

    Le public est énorme quand on revient vers le parc à vélo. Sono à donf, DJs survoltés, le ½ tour (autour d'un Mercedes ML, pour le gagnant ?) se fait le pied léger, on repart gonflé à bloc, ça descend un peu, toujours avec le vent dans le dos.
    Deuxième boucle quasi identique à la première pour moi, je marche aux ravitos, le temps de boire et de me rafraîchir, mais au retour j'ai 2h pile de course à ma montre: donc j'ai tourné en 1h04', soit 8' de plus que pour ma 1ère boucle. Pourtant j'ai pas senti vraiment que je ralentissais... aïe...

    Je repart pour la troisième, croisant à nouveau l'Oliv' Calonne qui m'a l'air de tenir un rythme correct (il tournera en 54' au tour sur les 3 premiers tours !).
    Mes arrêts aux ravitos se font un peu plus « longs », mais j'ai décidé de courir jusqu'au ½ tour alors, je repart.
    Arrivé à l'aéroport, j'ai le bide pris de crampes (le maillot trempé sur le ventre a dû me refroidir les intestins) mais surtout, je dois m'arrêter au bout de 10m sur le retour: impossible de respirer correctement, j'ai l'impression d'être essoufflé comme jamais (en courant à 10-11 à l'heure !). Je me plie en 2 à l'ombre, en essayant de me décontracter mais ça passe pas.
    Je marche un peu, histoire de voir, les jambes sont nickel mais le souffle est super rapide: déshydratation mon petit gars, fallait s'y attendre avec ta gestion plus que limite en bike !
    Je marche encore 20m mais m'arrête à nouveau. Merde, je vais pas bâcher là quand même. De toute façon, si je plie ma course, il faudra bien que je retourne au départ pour récupérer mon matos alors vamos !
    Je marche, m'arrêtant tous les 20m, encouragé à repartir par le public et quelques triathlètes.
    Premier ravito pas mieux. Second ravito, pas mieux. Troisième ravito, 200m avant de voir le public vers l'arche d'arrivée.
    Impossible de continuer comme ça à marcher, je repart en courant.
    Et bizarrement, les sensations sont tout de suite bonnes, OK je coure pas à 17km/h mais j'avance bien.
    Enfin, le dernier ½ tour pour entamer la dernière boucle. Je sais déjà que j'irai au bout, je décide de ne marcher qu'AUX ravitos.

    Ravito, courir, ravito, courir, ravito, courir...30' passent, je passe pour la dernière fois sur le tapis du ½ tour de l'aéroport, on rentre à la casa !
    Je coure au même rythme, croisant des gars qui sont au pas, pliés en deux ou sur le bord du trottoir, explosés. Allez les gars, courage !

    500m. Personne derrière moi à 100m, depuis que 2 tarés viennent de me doubler pour finir au sprint ! (y'en faut...).
    Je m'engage sur le tapis bleu du couloir qui file vers l'arche d'arrivée.
    Le public est là, ça tape dans les mains à droite, à gauche. Sono à bloc, le speaker annonce mon finish. Et je boucle mon Ironman en 12h15'.

    Content de ma course, médaille au cou, on me prend par la main pour que je pose pour la photo du finisher, on récupère ma puce et je me dirige vers le parc de l'autre côté de la route, un superbe espace vert où les triathlètes récupèrent, mangent et se font masser.

    Je retrouve ma Stef qu m'a encouragé tout du long, puis mon beau-frère qui lui a terminé en 10h13', 107ème place: superbe perf !

    Bilan de cette course:
    organisation irréprochable, ravitos vélos et CàP consistants et idéalement placés, bénévoles nombreux et aux petits soins pour les triathlètes, un superbe sac et un tee-shirt finisher Ironman, parcours vélo de toute beauté, mer très agréable, course à pied fantastique, la mer, Nice et 4 boucles qui permettent de croiser du monde sans arrêt. Rien à redire, continuez comme ça les gars, quelques petits points de détails et ce sera parfait.

    Bilan pour moi:
    natation correcte sans plus (ah cette épaule), vélo dans mes temps, 6h09', explosion en règle en CàP, décidément.

    A améliorer pour la suite:
    chaque seconde compte, c'est con mais même sur une telle course, 5' de perdues et c'est entre 15 à 40 places qui s'envolent. Alors, il faudra essayer de rester sur la plus courte ligne en nat' (donc pas trop à gauche), améliorer le temps aux transitions (genre la bouffe sur le vélo, avec les chaussures), la tri fonction sera de mise, s'arracher quand c'est trop dur,
    toujours et encore, l'alimentation et l'hydratation à vélo, cruciale vraiment,
    repérer le parcours vélo, se mettre des temps intermédiaires et visualiser les endroits où s'accrocher, relancer...,
    en CàP, ben c'est simple, faut être plus costaud et se dire qu'il y a pas 42 bornes à courir mais 8 allers (ou retours), viser les ravitos, ou les feux rouges à 100m et s'accrocher. Se vider la tête et courir (donc du travail mental en perspective).

    Au moins, je sais ce qu'il me reste à faire pour optimiser mon temps, bien qu'on ne soit jamais à l'abri d'un emmerde imprévisible (j'ai pas pris de coups en nat', pas crevé 3 fois à vélo ni chuté, pas pris d'insolation ni de points de côté...).

    En tout cas, j'ai adoré cette course, le chrono est important mais finalement importe peu, finir c'est pour tous un bel exploit. Et je serai là en 2008 !






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