• Triathlon CD d'Embrun 2004

    13 Août 2004.


    Embrun, Embrun...
    Le mot résonne comme la course mythique qu'elle est : le triathlon longue distance le plus dur au monde. Mais pour ma part, cette année, je m'essaye au CD, « pour voir ».
    Arrivé la veille de la course sur place, je me régale du panorama (pourtant habitué des montagnes) et de l'effervescence qui règne déjà. Les cieux ne semblent pas cléments vu l'orage qui se libère ce Jeudi soir, mais le soleil est annoncé pour le lendemain, ça sent la belle journée... Nuit calme dans la petite station des Orres.
    6h00 du mat', j'ouvre les rideaux de la chambre et découvre un ciel de rose et de bleu, sans nuages : le rêve ! Petit-dèj avalé, descente en voiture sur Embrun , direction le Plan d'eau.

    S'ensuivent les préparatifs habituels et diverses vérifications avant l'entrée dans le parc à vélo. L'organisation est au top, tout est très clairement indiqué et les bénévoles sont charmantes (pardon charmants, il y a des mecs aussi). La température extérieure est idéale, on ne devrait pas avoir trop chaud, l'eau à 22°C autorise la combin', le site est superbe, tout va pour le mieux, on devrait se faire plaisir !

    9h00, le public est là, en grand nombre, et accompagne le départ des féminines dans un concert d'applaudissements et d'encouragements. Et ça part vite !
    5 minutes plus tard, nous voilà plus de 600 triathlètes rassemblés sous l'arche de départ. Et comme à Cublize, tous commencent à applaudir, de plus en plus vite, juste avant le coup de pistolet qui libère et l'adrénaline et les concurrents.

    Nous voilà donc partis pour 1,5 km de nage dans un lac dont l'eau est particulièrement claire. Je me décale aussitôt à gauche du paquet pour éviter la « bagarre » habituelle du centre et me place dans mon rythme. Les 2 passages de bouée sont un peu tendus, vu l'écume, car si on ne passe pas en accélération, on reste sur place (pas d'appui dans l'eau) et tout le monde vous passe dessus... dommage pour ceux-là ! Malgré une petite erreur d'orientation qui me fait perdre 50m, j'en termine avec la nat' en 23' (67ème !) selon le décompte, mais je penche plutôt pour 26' (soit en milieu de pack) ce qui reflète plus mon allure du moment.

    Transition ultra rapide, les chaussures, le casque, lunettes et ceinture-dossard et je galope jusqu'à la sortie du parc pour enfourcher mon Scott. Et la c'est très simple, les seuls 200m de plat et on attaque 6km de côte entre 7 et 9%. Des relances, des descentes, de la montée encore et encore, descente, montée .... y'a pas de plat à Embrun ! Je m ‘économise sur la première bosse en suivant les indications du coach (merci Gillou) qui a fait 11 fois le LD et qui connaît le parcours. Pas de répit, on profite des descentes pour gagner quelques places. Les 2 cols suivants se montent bien, en fait, je n'ai pas réellement mis le turbo, étant venu pour « voir » la distance et ne pas exploser au final. Le parcours est en tout cas superbe, les vues sur le lac de Serre-Ponçon absolument fabuleuses, le soleil aidant.

    Au bout d'1h50 de plaisir et d'efforts, avec la satisfaction d'avoir repris quelques dizaines de concurrents (et de m'être fait enrhumer par quelques furieux !), je pose le vélo en 300 et quelques-ième position, saute dans mes baskets, chope un gel et m'élance pour 10km de course autour du plan d'eau. Le gel avalé (sans eau, erreur que je vais payé plus loin...), j'essaye de caler ma foulée sur un rythme d'environ 15 km/h et fend, comme tous les concurrents, la foule enthousiaste qui s'étire tout le long de ce parcours : c'est le top, ça hurle de partout, on se croirait dans un championnat du monde. Je croise Toumy Degham qui en termine, puis Laurent Dodet, tous deux à une vitesse incroyable, on se sentirai pousser des ailes... Mais je n'en suis qu'au 1er km, il m'en reste 9.
    Je rejoins un gars du Club de Maurepas et nous courrons de conserve, côte-à-côte, rythme identique, je ne sais pas si ça l'aide mais moi oui (merci !). La ligne droite avant le demi-tour est interminable, le seul avantage est que l'on a sans cesse des concurrents en mire, à remonter et doubler: nous en effaçons une trentaine, pas rapidement mais sûrement.
    Je sens bien ma course (ça change du Tri-Sapin), l'allure est bonne, le pied quoi ! Petite côte légère, il reste 1 km, je pense déjà à la banderole d'arrivée, quand je sens d'un seul coup comme un coup de poignard me tordre le ventre, côté droit. J'ai du mal à respirer et mon allure chute rapidement. Je me force à respirer à fond, rien n'y fait, je serre les dents et continue de courir. Une vingtaine de concurrents me dépasse, ça me fout la hargne, derniers 400m, je vois la banderole de l'autre côté du parking, il me reste 2 lignes droites. Mais je suis obligé de ralentir pour marcher sur 10 mètres en soufflant à fond. Je repart grâce aux encouragements de plusieurs spectateurs et franchis la ligne d'arrivée en 3h06'.
    J'ai mal au bide (ça durera 2 heures !), je crois que le gel sans eau m'a joué un mauvais tour. Je suis néanmoins satisfait de cette course, 334ème sur plus de 600, on peut mieux faire (surtout à vélo) mais cela reste un vrai moment de plaisir !

    Je retrouve les collègues du TCSQY qui m'ont encouragés tout le long du parcours, on plie le matos, et direction le ravito. Discussions, on refait la course, on s'échange nos expériences, on lance des projets d'épreuves à venir, on profite du moment ....
    En tout cas, c'est décidé, je referai Embrun l'année prochaine (le long ?), des courses comme celle-là mérite le détour. Merci à toutes (et tous) les bénévoles, bravo à une organisation parfaite, Embrun vit au rythme du Triathlon et cela se sent !

    *******************

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :