• 249. Nous sommes à 249 jours de l'Embrun-Man 2006. La course mythique en triathlon, avec Hawaï. Si tout va bien, dans un an et quelques heures, je devrai franchir cette ligne d'arrivée après de longues heures d'efforts, de doutes et certainement de souffrances, morale et physique. Mais certainement heureux aussi.

    3,8km de natation, 188km de vélo en montagne, 42,2km de course à pied : un beau programme, n'est-il pas ?

    Mais avant cela, il en reste du chemin à parcourir, des heures d'entraînement et des km en natation, vélo et CaP. Du plaisir en perspective mais aussi beaucoup d'efforts. Certains nous taxent de fous (ont-il vraiment torts ?), mais quand on aime, on ne compte pas.

    Cela demande beaucoup, surtout à ceux qui nous entourent et vivent avec nous. L'important dans tout cela, c'est de ne pas se perdre, c'est de profiter à fond de la vie et de partager avec les gens qui nous entourent et que l'on aime. Chacun sa voie, certes. Mais le chemin est plus agréable quand on est au moins deux à l'emprunter.

    On ne remercie jamais assez les autres (bises à ma Stef en passant...) pour ce qu'ils nous apportent, alors merci à tous ceux qui m'encouragent et aux amis qui rythment mon existence...


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  • Hier, temps ensoleillé (ouais bon, on a vu le soleil pendant quelques heures !) mais aujourd'hui, retour de la grisaille et de la pluie... alors on en profite pour se remémorer les courses de l'année, quand il faisait bien chaud et que l'on maudissait ce damné soleil (le beau mois de Juin...).

    Mais je ne vous parlerai pas de ma 2ème prestation au Tri Sapin de Cublize pour l'instant car en ce début de Juin 2005, il y avait le CD d'Enghien, qui a été assez épique pour moi niveau organisation... je vous laisse juger...

    « Triathlon CD d'Enghien – 5 Juin 2005.

     C'est sans grande conviction mais avec néanmoins un petit espoir au cœur que j'arrive à Enghien ce dimanche 5 Juin avec mon pote Pierro du TCSQY.

    Que je vous explique, je suis là pour le CD mais je ne suis pas inscrit : j'ai envoyer mon inscription à l'arrache il y a 1 semaine (belle organisation ma foi, y'a des coup de pied au c.. qui se perdent !) et me retrouve de fait hors course pour ce CD si attendu par nombre de triathlètes franciliens. Me reste l'espoir d'un repêchage si un de compétiteurs inscrits se désiste, encore faut-il que nous ne soyons pas 50 dans le même cas !

     Départ prévu à 13h00, je patiente depuis 11h45 devant la tente des retraits de dossards (en me mettant des claques intérieurement) pendant que les collègues du club sont partis courir et rouler un peu !!! au moins, j'ai pas le stress d'avant-course vu que je ne part pas... pour l'instant.

    Les gentils organisateurs m'ont indiqué qu'il n'y avait pas de liste d'attente mais que si une place se libérait, il faudrait être là. Et on est bien là : 8 triathlètes en attente du sésame.

    Et là je dois dire que l'organisation a bien fait les choses car d'entrée, ils nous ont indiqué qu'ils feraient un tirage au sort en fonction des désistements possibles (mon coach Séverin m'a assuré qu'il y aurait no problèm !), au moins ce sera réglo, pas de passe-droit. Bravo.

    12h35, il y a 9 places de dispo, on est 8, c'est le top ! Je ferai Enghien cette année. Reste à attendre pour s'inscrire, heureusement le départ sera retardé de 15 minutes.

    13h02, j'ai mon sac, je fonce me faire tatouer et rentre dans le parc à vélo où il reste environ la moitié des concurrents, le reste est parti nager un peu... cool... pour eux. Le temps de trouver ma place, je pose rapidos mon matériel en bon ordre (vive l'habitude) et combi enfilée à moitié, je fonce vers la plage de départ à 200m de là.

    Bonnet sur la tête, lunettes, 50m de crawl, me voilà prêt ! A ce niveau là de la course, j'ai au moins pas grillé beaucoup de jus sur l'échauffement mais ça l'a quand même fait un peu speed.

    13h15, le coup de corne de brume habituel et 430 nageurs s'élancent pour 1500m dans l'eau un peu trouble mais pas trop fraîche du lac d'Enghien que dominent le Casino et les vivas du public !!!

    Pas trop de bousculade ni de pieds dans la tête pour une fois, il faut dire qu'on a la place en largeur. 3 bouées à franchir, sans réels soucis faut juste mettre un peu le turbo pour passer, et retour à la case départ, où 3 costauds nous tirent de l'eau sur le ponton, merci les gars.

    La nat s'est bien passée, 22'30'' à mon chrono, je sais je nage comme une pierre mais y'avait quand même un petit clapot pénible et j'ai une belle habitude de zigzaguer un peu quand l'eau est trouble, sans repères naturels au fond.

    Transition excellente au parc, la combi s'enlève toute seule (faut du temps mais je l'ai bien dressée !), lunettes, ceinture-dossard, casque et en route pour sauter en selle, enfiler les chaussures et appuyer.

    Le début du vélo est très grisant, on file à travers la ville, les carrefours nous sont réservés, on y passe en trombe devant les automobilistes arrêtés (YES !). Pas trop de relances sur cette portion, plutôt des lignes droites mais le revêtement s'avère quelque fois limite. Heureusement, les (très) nombreux bénévoles nous aiguillent parfaitement (merci à eux !) et les forces de l'ordre mobilisées en masse sont nos amis !

    10 bornes comme cela pour se mettre en jambes, bonne moyenne, avant d'arriver à la première difficulté du parcours : THE bosse de St Prix, une gentille petite côte en 2 portions, la première de 300m environ avec un pourcentage croissant jusque vers 12% je pense. Puis virage à gauche, 200m de plat relatif et virago à droite, 300 m de nouvelle grimpette à 16% avec une belle relance à faire au sommet. Ca calme un brin ! Surtout que le tapis plastique posé à cet endroit par les G.O. (pour valider les passages grâce aux puces) vous scotche carrément sur 3 mètres !

    Grande ligne droite, à fond sur le prolongateur, 2 virages à 90°, on repart en faux-plat descendant puis carrément en descente sur un terrain relativement accidenté.

    A ce moment-là de la course, je suis côte-à-côte avec un gars du Trinosaure, on file à 55 à l'heure et ... joie, on sent débouler et on voit nous doubler 4 gars, bien en file, 20cm entre chaque (j'veux voir qu'une seule tête !) !!!

    En bas de la descente, virage à droite, mais ils prennent trop à droite et se gourent de chemin, ½ tour les gars ! Le T-Rex et moi, on s'est pas plantés mais on s'inquiète pas remarquez, on sait qu'ils vont revenir aussi sec, et effectivement, dans le faux-plat montant suivant, rebelote, toujours en ligne, comme à la parade. Et avec le vent de face qui souffle un peu, ça doit aider c'est sûr.

    Je sais bien qu'Enghien, c'est qualificatif pour les Frances CD (course avec drafting à Charleville), mais là normalement y'a pas de drafting permis. Ou alors, c'était des cyclosportifs perdus et voulant s'amuser un peu... avec leurs beaux dossards, tout pareil que le mien...

    Le plus drôle dans l'histoire (si on peut en rire !?), c'est que la boucle de quelques 7 km (à faire 3 fois) incluant cette belle grimpette à 16% m'a permis de les revoir aux 2 tours suivants puisque j'arrivais en haut avant eux, avec une petite avance et surtout une grosse relance au sommet ! Ils me redoublaient ensuite, ce qu'on s'amuse...

    Je les ai perdus sur la portion de retour au parc (eh oui), 10km en ville avec souvent un petit vent de face mais toujours cette superbe sensation d'être au Tour de France, la route ouverte pour nous ! Merci à toute l'organisation pour ce moment vraiment grisant je vous le dis !

    L'arrivée au parc vélo, et donc ma transition, a été nettement moins bonne que la précédente vu que je m'y suis pris vraiment trop tard pour quitter mes chaussures sur le vélo : faut dire que j'avais pas vraiment pu reconnaître les 500 derniers mètres du parcours...

    Je saute donc de mon Scott, chaussures aux pieds, je perd 10 secondes à les enlever à mon emplacement (ça va, j'suis pas en tête de course) et je file sur le parcours Cap où s'active déjà pas mal de monde, dont une dizaine de mes potes du Club. Et là, excellentes sensations, je pars sur un bon rythme, que je garderais jusqu'au km 8, avant d'accélérer pour le finish.

    Le parcours est sympa, car il comporte une boucle de 5km à faire 2 fois : on croise donc plusieurs fois les autres triathlètes, ceux du Club, on s'encourage, on se tape dans les mains quand 2 potes se croisent, manque pas grand chose si ce n'est plus de public au long du parcours.

    2 derniers km, je me sens vraiment bien (ça change de la Cap du Tri Sapin en 2004 !), je déroule sans problème, les jambes pas entamées du tout par le vélo (moins vrai le lendemain...), je me sens léger et capable de faire 42 bornes comme ça (enfin je crois...). Dernier virage à gauche, je vois l'arche de ... départ à 50m ????? J'me suis pas gouré pourtant. Et non, reste une petite boucle de 200m à faire (pour les cartons noirs je suppose), on passe sous l'arche, demi-tour 100m plus loin, re-100m et l'arche de départ se transforme en arche d'arrivée !

    Arrivé en 2h26' (soit 125ème, 17ème en catégorie), je suis assez satisfait de ma course, pas trop déchiré. Je rejoins le ravito puis les collègues déjà arrivés qui discutent dans le parc.

    Bien entendu, on commente la course, les résultats de chacun, le drafting que chacun à évité mais subi à sa manière, Pour ma part, je suis vraiment écoeuré du non-respect de certains compétiteurs d'abord des règles de course mais aussi des autres triathlètes. Je ne finis certes pas dans les 10 premiers mais j'aime pas la triche, surtout pour ne grignoter que quelques places (y'avait pas 180km de plat !) dans cette portion du tableau !

    Les arbitres ont certainement eu fort à faire et ont du distribuer les cartons noirs à la volée (à ce que j'ai cru comprendre des conversations alentours), je vous laisse aller faire un tour sur le forum « Triathlon d'Enghien » de www.onlinetri.com pour juger des commentaires et remarques de pas mal de triathlètes....

    Au final, une excellente course, en ville, et en Ile-de-France, bravo à l'organisation pour ce tour de force et merci aux 350 bénévoles qui ont apporté leur aide.

    Rendez-vous en 2006 donc !

    A+, et RV à Charleville pour les Frances, je viens de voir que je me suis qualifié, trop bon ! »

     

    Ps : vous aurez bien sûr reconnu les 2 playboys à côté de moi : le Pierrot et Brayce de Pitt'


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  • Triathlon Sprint d'Etampes – 1er Mai 2005.

    Le triathlète est un animal bizarre : passant son temps dans l'eau, à vélo ou à courir, il attend la première course de l'année avec une impatience d'amoureux attendant sa belle, mais tout en en redoutant la venue.

    Ne dérogeant pas à ce principe, je piaffe de voir le 1er Mai arriver mais je redoute aussi la réputation d'Etampes : l'eau glaciale, sa transparence légendaire, du vent à vélo, pour finir sur une course à pied où on sent à nouveau ses pieds se dégeler vers le 3ème km (sur les 5 prévus) ! Une belle légende me direz-vous, mais à cœur vaillant, rien d'impossible, d'autres l'ont fait et y vont chaque année, on verra bien. Et c'est pas 2 jours de crève qui vont me retenir, même si la forme n'est pas top, au moins j'tombe pas encore, donc...

     Arrivé(s) sur le site (nous sommes une bonne 20aine du TCSQY), c'est le classique retrait des dossards (le 99 pour moi)-tee-shirt-plaque vélo avant de préparer le matos pour l'échauffement. Enfin, échauffement c'est vite dit vu la température caniculaire qui règne en ce début d'après-midi : pas loin de 30°C au soleil ! Une bien belle journée comme on aimerait en voir plus souvent en région parisienne (surtout cette année... gla gla gla). Ca court un peu, roule un peu mais il semble que cette météo ne motive pas trop les triathlètes pour un échauffement en règle...

    Donc petit tour à vélo pour la reco habituelle, puis direction le parc pour le tatouage et l'installation dudit matos à l'emplacement attribué.

     Après le briefing de l'organisation, nous marchons vers le départ situé de l'autre côté du plan d'eau : soit environ 250 hommes & femmes grenouilles, la plupart avec la combi sur le bras vu la chaleur qui règne à cette heure.

    On s'apprête dans nos combinaisons néoprène, 50m de nage dans l'eau bien fraîche mais loin des 12°C attendus (environ 17°C), on est tous sagement (ou presque) derrière la ligne de départ.

    Un coup de corne de brume et c'est la ruée, on ne ressent plus l'eau froide ni le stress, maintenant c'est chacun pour soi...

    Idéalement placé à gauche, je ne subit pas trop les coups et frottements habituels des départs rapides, et je règle assez vite mon allure malgré une légère tendance à dévier vers la gauche qui m'oblige à souvent lever la tête. Arrive le 1er virage, à 180°, et là, c'est bien simple, on ne voit vraiment plus rien mais on sent bien les bras et les jambes de chacun qui essaye de se frayer un passage. Fidèle à mon habitude, j'arrive en accélérant vers la bouée, virage sec et redémarrage rapide pour éviter de me faire engloutir : et ça marche pas trop mal !

    200m plus loin, nouveau virage à droite, à 90° cette fois, moins de monde certes mais ça bouge quand même pas mal : reste 200m de ligne droite vers le ponton, j'accélère le rythme et me place enfin, prêt à être soulevé (eh oui !) par de costauds bénévoles qui nous attendent. Ils nous hissent sans problème sur le ponton (sur un bras pour moi, cool...) et maintenant direction le parc à vélo, à 200m, avec ce satané zip de combi que je n'arrive pas à chopper en courant ... Le public, nombreux, est placé derrière les barrières, et nous encourage en hurlant, ça motive vraiment, merci à eux.

     Le parc à vélo ; je me rue vers mon fidèle destrier sous les encouragements des potes du club dans le public, casque, lunettes, dossard et hop, je décroche le Scott du tri-parc et court passer la ligne pour sauter sur la selle et appuyer comme un fou sur les pédales : aujourd'hui, j'expérimente en course les chaussures accrochées aux pédales avec enfilage en route. Bien appliqué, ça marche pas mal, une bonne lancée au départ, un pied puis l'autre, on relance, on ferme les sangles et on appuie, que du bonheur ! Enfilage réussi (le désenfilage le sera beaucoup moins) !

    Le parcours est simple, tout à fond dès le départ, ligne droite, petite bosse, redescente, un faux-plat montant, un coup de cul de 300m, une bonne relance, virage sec à droite et longue ligne droite avant the descente. Tout ça passe pas mal, y'a toujours des furieux qui doublent (mince, j'croyais être au taquet, moi !) mais bon, je me venge sur les autres.

    Petite anecdote : je suis au taquet dans le faux-plat, seul, appuyé sur mon prolongateur et appuyant sur les pédales, quand un concurrent me double (lentement !) et ... se rabat juste devant moi. Oh pas de danger mais plutôt une surprise vu qu'une moto nous double également avec un gentil arbitre en polo rayé qui me crie : « attention 99, pas trop près sinon carton ! ». Là j'y crois pas, un pseudo-drafting sur 2 mètres et hop, bon comme la romaine. Va bientôt falloir freiner quand on se fait doubler... nan je rigole mais ça calme quand même ! Surtout quand on est adepte du No drafting, no doping...

    Le parcours est vraiment sympa, la route quasi déserte est entourée de champs, vent dans le dos au retour, ça tourne à 50 à l'heure et presque pas mal aux jambes. Descente au taquet avant de rejoindre la route principale, plus que 500 mètres et on y sera. S'agit de pas se louper pour la prochaine transition...

     Et comme toujours, j'arrive trop vite à l'entrée du parc à vélo, la ligne de mise à pied est à 10m devant moi et je n'ai défait que mon pied gauche... faut vraiment être manche, résultat, je saute de ma machine avec ma godasse droite au pied, que j'enlève aussitôt et je file vers mon emplacement en pestant ! Y'a des claques qui se perdent...

    Le temps de sauter dans mes baskets et de tomber le casque, je jette un œil au parc, y'a encore pas mal de places vides (yes !), et je file pour les 5km de course.

    Dès le départ, je sens la chaleur ambiante, heureusement on ne part pas pour 42km et quelques. On est 4 ou 5 à courir dans le même rythme, ça me permet de fixer ma foulée et d'avoir une cible en vue pour la motivation. Mon pote Gilles me dépose littéralement au 1er km, il court comme un lapin (ah, la VMA !), je m'accroche 10m mais je sens le sur-régime arriver alors je ralentis.

    Au km 2, je me fais doubler par un G.O. à VTT, talkie-walkie à la main en train de marmonner je-ne-sais-quoi. Et il reste comme ça sur 200m à m'encourager et à surveiller derrière moi : je comprends alors que je « sers » de lièvre à la 1ère féminine (ça c'est cool !). On courre comme ça encore 1 bon km puis il ralentit, je ne le reverrai pas (sauf sur le ½ tour). Arrivé au 2nd ravito, on prend à gauche pour un petit aller-retour de 500m où je croise mon pote Gilles qui marche fort, ainsi que l'Antoine qui m'a déposé à vélo. Je croise aussi la demoiselle qui me suivait tout à l'heure, bonne foulée, elle s'accroche !

    Le rythme est bon, après la relance au ½ tour, je m'engage sur la dernière portion avant d'arriver au panneau 5km ! Stupeur, il reste encore 500m (pas grand chose me direz-vous mais bon, ça surprend), faut dire que la boucle autour du lac m'apparaissait comme bien longue pour ne faire que 200 mètres avant l'arrivée. J'accélère un peu pour bien finir et franchit la ligne en 1h04'40''. Content et bien cuit.

     Il y a déjà pas mal de monde au ravito, chacun commente la course. Je passe sous le jet d'eau bien fraîche d'un G.O., le top avec cette chaleur, et récupère ma fiche d'arrivée personnelle fournie par l'organisation. Tout y est inscrit, je suis 83ème au scratch, 37ème dans ma catégorie. Et assez satisfait, vu mon état de forme, pour ce premier tri 2005.

    Retour au parc à vélo, on plie les gaules et le reste, direction la voiture pour tout ranger et s'étirer un peu.

     En bref, une excellente course, bien organisée (vive la puce pour les temps intermédiaires), eau (presque) agréable, très bonne ambiance. Juste un petit détail, les gobelets d'eau (taille XXXXL) aux ravitos sont très pratiques pour s'asperger mais pas trop pour boire... !

     Et au final, une bonne prestation du Club (le TCSQY !), avec :

    - Phiphi Chollet, 2ème du Découverte et 1er dans sa catégorie.

    - Christophe Perrier, 3ème au scratch sur le sprint et 1er dans sa catégorie.

    - 5 triathlètes du club dans les 20 premiers.

    - 1er Club par équipe avec Christophe, Sébastien, Jérôme, Brice et Fabien. Bravo les gars !

     Finalement, la légende n'a donc pas été aussi difficile que cela à affronter, alors rendez-vous en 2006, et merci encore aux organisateurs et à tous les bénévoles pour cette belle journée.

    Oliv'


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  • Je poursuis avec les récits de mes courses de 2004, faut dire que j'ai peu d'inspi ce soir, étant un peu cuit de la séance de PPG d'hier soir (1h30) et que la nat' ce soir risque de dépoter sévère, le coach étant rentré de la Réunion (Diagonale des fous).
    Ce récit a 1 an mais je me rappelle encore trop bien la difficulté de l'épreuve et mon manque de préparation pour ce duathlon. Cette année, la Savoy'hard n'a pas eu lieu, dommage. Le coin est superbe...


    04 Septembre 2004.

    On sait la Savoie un des lieux les plus accueillant qui soit. Et pour cette 1ère édition de la Savoy'hard, version duathlon, le massif de la Chartreuse, écrin de rocaille empli de verdure, allait être notre terrain de jeu. A peine arrivé de Plaisir (78), je retrouve mon beau-frêre Olivier (Calonne) avec qui nous décidons d'aller reconnaître en voiture le début du parcours vélo.... Nos Gentils Organisateurs Chambériens ont l'air de nous avoir concocté un parcours pas piqué des vers, avec un début à travers les Charmettes qui rejoint, après 8 km de grimpette, la route qui monte au Granier. Et là, ils ont fait fort, ni Oliv' ni moi ne connaissions cette version pour filer en Chartreuse (certes moins « délicate » à gérer que la Palud mais quand même).
    Le parcours à pied, lui, n'a rien à envier au profil vélo, laissez-moi vous raconter....

    Le Savoyard n'est pas un lève-tard, mais il sait prendre son temps pour profiter des journées, ce qui explique peut-être que notre départ soit prévu à 11h00 ! 5 petites minutes de vélo pour se mettre en jambes en roulant vers la parc de Buisson-rond (ce que c'est que d'habiter près du lieu de départ), préparatifs et tutti-quanti, nous voilà fin prêt pour entamer les hostilités.
    Bref discours avant le départ et les fauves sont lâchées et lâchés (les féminines, peu nombreuses partent avec nous, ça change) !

    Il vous faut savoir que le parc de Buisson-rond offre aux promeneurs, une charmante petite colline qui permet une vue splendide sur Chambéry et sa région. Cette charmante petite butte offre, quand à elle, de non moins charmantes montées, bien sèches, que nous enchaînons sourire aux lèvres... je sourirai moins au 2ème parcours !
    6 km de montagnes russes, pardon Savoyardes, et c'est (déjà) le retour au parc à vélo où il ne reste plus que deux dizaines de montures sur les 80 initiales : on m'avait prévenu que le plateau était relevé, effectivement ça ne rigole pas. Transition éclair, c'est parti pour 200m de plat (les seuls du parcours !) avant d'attaquer les choses sérieuses. Les 76 concurrents s'étalent déjà sur le parcours, la queue du peloton (une 20taine de duathlètes, dont votre serviteur) n'est pas loin mais n'est pas ... près de recoller vu le rythme imposé !!

    Alors on roule, on sue, on profite, on gueule contre ces montées interminables et c'est déjà le Col du Granier (célèbre « caillou » qui fit grand bruit par le passé (relisez vos bouquins d'histoire ou venez nous voir en Savoie, on vous expliquera autour d'un verre d'Apremont, ah les sels minéraux !), aujourd'hui bien plus calme avec son profil qui semble veiller sur la vallée de Chambéry), altitude 1164 mètres : on plonge (un bien grand mot en l'occurrence) alors dans le Massif de la Chartreuse, notre paradis savoyard de calme et de volupté. La route serpente en lacets aisément négociables (et négociés) vers Entremont-le-Vieux (avec une boulangerie fameuse...) et se poursuit vers St Pierre d'Entremont, quelques kilomètres plus loin, après un passage dans des gorges de toute beauté.
    28 km au compteur, on va pas tarder à retrouver du dur, et effectivement, la route file à droite (merci les bénévoles pour vos indications claires et précises, le sourire avec) en direction du Col du Cucheron.
    Jusque là, on peut dire que tout allait ... pas trop mal pour moi, le 1er parcours Cap en 24'50'', le début du parcours vélo, bien qu'effectué avec une sensation de fatigue inattendue, plutôt bien négocié. Mais là, je coince, les 3 premiers km du Cucheron sont durs, très durs, je rame (en plus d'une douleur au genou qui me force à me mettre souvent en danseuse) jusqu'au ravito qui, situé en haut d'une bifurcation, nous signale que la boucle fait demi-tour ici. On boit un verre de coca, on refait le niveau de la gourde à l'eau fraîche, et c'est reparti, une descente comme on les aime, rapide, sans surprise, à travers sapins et champs, le vent relatif qui vous rafraîchit, le pied !
    On repasse St Pierre pour entamer la remontée vers le Col du Granier par de longs faux-plats et de la grimpette : j'y rejoint un allemand qui participe à la course, histoire d'agrémenter ses vacances dans la région. On échange quelques mots, mais comme je me sens bien (mieux devrai-je dire !), je poursuit mon effort seul en direction du Col. Court ravito où un bénévole, humoriste à ses heures, m'indique que « maintenant c'est tout droit en descente jusqu'à Chambé » : je lui répond qu'il nous reste quand même la petite remontée de St Cassin... , et je file dans la pente pour une descente que j'affectionne particulièrement.

    On passe Montagnole (pas le temps d'aller saluer la famille !), puis le haut de St Cass', pour descendre presqu'au bas de Jacob-Bellecombette (c'est pas un beau nom ça ?!) avant de virer à 90° à droite pour la petite remontée promise : je l'appréhendais un peu après le dénivelé déjà parcouru mais ça passe comme une lettre à la poste, le petit coup de c.. à l'église de Montagnole et on entame la dernière descente, elle aussi, rapide et sûre.
    Je rejoint le parc à vélo toujours aussi fatigué (ah, dur dur d'être prêt pour LE jour de l'épreuve), je ne suis pas content de mon temps vélo mais on verra après, il me reste 9 km de Cap, façon trail. Encouragements des premiers arrivés (dont l'Oliv' Calonne qui a fait un temps vélo canon, comme à son habitude), et c'est parti pour 3 tours de parc. Autant vous dire que la vitesse n'est plus la même du tout sur ce 2nd parcours casse-pattes (heureusement que (presque) tout le monde est dans le même cas), mais comme les côtes sont 2 fois plus longues et pentues, ça s'explique.... J'ai vraiment du mal à courir en montée (les pulses s'emballent tout de suite), va falloir gérer : alors on gère, on marche le plus vite possible en montant, on court sur le plat et les descentes, on vise un concurrent devant et on tente de le rattraper (2 succès ! chouette). Il fait chaud mais les ravitos sont bien placés et le seul hic est le peu de concurrents restant en lice (toujours une vingtaine), on est donc très étalés sur le parcours et on se sent un peu seul.

    Dernière côte, dernière descente, l'arrivée à 100m, on donne ce qui reste : le speaker annonce le nom de tous ceux qui arrivent, avec un public qui crie et applaudit, ça fait vraiment toujours autant plaisir.
    Je met quelques minutes à récupérer mon souffle, je sens que la fatigue est bien là, belle épreuve mais dure épreuve. Je ne me sens pas très satisfait de ma course (mis-à-part la 1ère Cap), la fatigue est arrivée trop vite.
    On se ravitaille, on discute avec les athlètes présents, l'ambiance est excellente. Audrey Cléau, 1ère féminine, apparaît toujours aussi gracieuse, affutée et ... ne semble pas trop éprouvée par la course. Une chambérienne qui gagne à Chambéry, logique respectée. Chez les hommes, Fred Philippe du Toulon Triathlon signe un 1er temps canon de 3h30, devançant de quelques minutes ses principaux adversaires. Signalons l'excellente perf d'Olivier Calonne (12ème) juste derrière Franck Gorry (de Chambéry !) et celle d'Arnaud Harabasz (des Avanchers), EmbrunMan depuis 3 semaines seulement, respect !

    Cette première édition de la Savoy'hard (version duathlon) a vraiment été une belle course, elle devrait s'imposer comme le duathlon LD le plus dur de France (avec celui du Val d'Aran), alors avis aux amateurs de parcours superbes et costauds. Une organisation que l'on doit au Triathlon Club de Chambéry, un tracé de Franck Gorry, une animation parfaite, merci encore à tous les bénévoles pour leur présence et leurs encouragements (et à tous ceux que je n'ai pas nommés et qui ont participé à l'organisation).

    Et chers amis athlètes, n'oubliez pas de respecter l'environnement, et ne jeter pas vos tubes de gels dans la nature (ni sur la route d'ailleurs), c'est pas le poids d'un tube vide qui va vous pénaliser... et la Savoie est si belle....

    ************

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  • 13 Août 2004.


    Embrun, Embrun...
    Le mot résonne comme la course mythique qu'elle est : le triathlon longue distance le plus dur au monde. Mais pour ma part, cette année, je m'essaye au CD, « pour voir ».
    Arrivé la veille de la course sur place, je me régale du panorama (pourtant habitué des montagnes) et de l'effervescence qui règne déjà. Les cieux ne semblent pas cléments vu l'orage qui se libère ce Jeudi soir, mais le soleil est annoncé pour le lendemain, ça sent la belle journée... Nuit calme dans la petite station des Orres.
    6h00 du mat', j'ouvre les rideaux de la chambre et découvre un ciel de rose et de bleu, sans nuages : le rêve ! Petit-dèj avalé, descente en voiture sur Embrun , direction le Plan d'eau.

    S'ensuivent les préparatifs habituels et diverses vérifications avant l'entrée dans le parc à vélo. L'organisation est au top, tout est très clairement indiqué et les bénévoles sont charmantes (pardon charmants, il y a des mecs aussi). La température extérieure est idéale, on ne devrait pas avoir trop chaud, l'eau à 22°C autorise la combin', le site est superbe, tout va pour le mieux, on devrait se faire plaisir !

    9h00, le public est là, en grand nombre, et accompagne le départ des féminines dans un concert d'applaudissements et d'encouragements. Et ça part vite !
    5 minutes plus tard, nous voilà plus de 600 triathlètes rassemblés sous l'arche de départ. Et comme à Cublize, tous commencent à applaudir, de plus en plus vite, juste avant le coup de pistolet qui libère et l'adrénaline et les concurrents.

    Nous voilà donc partis pour 1,5 km de nage dans un lac dont l'eau est particulièrement claire. Je me décale aussitôt à gauche du paquet pour éviter la « bagarre » habituelle du centre et me place dans mon rythme. Les 2 passages de bouée sont un peu tendus, vu l'écume, car si on ne passe pas en accélération, on reste sur place (pas d'appui dans l'eau) et tout le monde vous passe dessus... dommage pour ceux-là ! Malgré une petite erreur d'orientation qui me fait perdre 50m, j'en termine avec la nat' en 23' (67ème !) selon le décompte, mais je penche plutôt pour 26' (soit en milieu de pack) ce qui reflète plus mon allure du moment.

    Transition ultra rapide, les chaussures, le casque, lunettes et ceinture-dossard et je galope jusqu'à la sortie du parc pour enfourcher mon Scott. Et la c'est très simple, les seuls 200m de plat et on attaque 6km de côte entre 7 et 9%. Des relances, des descentes, de la montée encore et encore, descente, montée .... y'a pas de plat à Embrun ! Je m ‘économise sur la première bosse en suivant les indications du coach (merci Gillou) qui a fait 11 fois le LD et qui connaît le parcours. Pas de répit, on profite des descentes pour gagner quelques places. Les 2 cols suivants se montent bien, en fait, je n'ai pas réellement mis le turbo, étant venu pour « voir » la distance et ne pas exploser au final. Le parcours est en tout cas superbe, les vues sur le lac de Serre-Ponçon absolument fabuleuses, le soleil aidant.

    Au bout d'1h50 de plaisir et d'efforts, avec la satisfaction d'avoir repris quelques dizaines de concurrents (et de m'être fait enrhumer par quelques furieux !), je pose le vélo en 300 et quelques-ième position, saute dans mes baskets, chope un gel et m'élance pour 10km de course autour du plan d'eau. Le gel avalé (sans eau, erreur que je vais payé plus loin...), j'essaye de caler ma foulée sur un rythme d'environ 15 km/h et fend, comme tous les concurrents, la foule enthousiaste qui s'étire tout le long de ce parcours : c'est le top, ça hurle de partout, on se croirait dans un championnat du monde. Je croise Toumy Degham qui en termine, puis Laurent Dodet, tous deux à une vitesse incroyable, on se sentirai pousser des ailes... Mais je n'en suis qu'au 1er km, il m'en reste 9.
    Je rejoins un gars du Club de Maurepas et nous courrons de conserve, côte-à-côte, rythme identique, je ne sais pas si ça l'aide mais moi oui (merci !). La ligne droite avant le demi-tour est interminable, le seul avantage est que l'on a sans cesse des concurrents en mire, à remonter et doubler: nous en effaçons une trentaine, pas rapidement mais sûrement.
    Je sens bien ma course (ça change du Tri-Sapin), l'allure est bonne, le pied quoi ! Petite côte légère, il reste 1 km, je pense déjà à la banderole d'arrivée, quand je sens d'un seul coup comme un coup de poignard me tordre le ventre, côté droit. J'ai du mal à respirer et mon allure chute rapidement. Je me force à respirer à fond, rien n'y fait, je serre les dents et continue de courir. Une vingtaine de concurrents me dépasse, ça me fout la hargne, derniers 400m, je vois la banderole de l'autre côté du parking, il me reste 2 lignes droites. Mais je suis obligé de ralentir pour marcher sur 10 mètres en soufflant à fond. Je repart grâce aux encouragements de plusieurs spectateurs et franchis la ligne d'arrivée en 3h06'.
    J'ai mal au bide (ça durera 2 heures !), je crois que le gel sans eau m'a joué un mauvais tour. Je suis néanmoins satisfait de cette course, 334ème sur plus de 600, on peut mieux faire (surtout à vélo) mais cela reste un vrai moment de plaisir !

    Je retrouve les collègues du TCSQY qui m'ont encouragés tout le long du parcours, on plie le matos, et direction le ravito. Discussions, on refait la course, on s'échange nos expériences, on lance des projets d'épreuves à venir, on profite du moment ....
    En tout cas, c'est décidé, je referai Embrun l'année prochaine (le long ?), des courses comme celle-là mérite le détour. Merci à toutes (et tous) les bénévoles, bravo à une organisation parfaite, Embrun vit au rythme du Triathlon et cela se sent !

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