• Ca y'est, je suis inscrit pour l'Ironman de Nice le 24 Juin prochain ! Peut plus reculer maintenant, va falloir se préparer sérieusement mais sereinement.

    <o:p> </o:p>

    Et avec le temps qu'il fait dehors (vent très violent et pluie de folie... on s'attend à voir voler des grand-mères et des kite-surfers perdus !!!), y me reste la solution de cette vidéo (petit montage perso...) pour les quelques semaines de misère à venir.

    <o:p> </o:p>

    Alors comme on dit, y'a plus ka ! Vivement l'été prochain et Nissa la mieu bella.


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  • Voici la compilation pour le TCSQY (qui finit 20ème par équipe...), pour chacun des triathlètes qui ont participé à ce 23ème Embrunman.


    Bravo à Sylvie pour sa 5ème place dans sa catégorie et bravo à tous les autres pour leurs perfs respectives. Un gros bravo au Kachma qui a fait la nat' et le vélo mais a dû abandonner au début du marathon pour cause de genou destroy... next time will be the right one, man !


    A+


    Oliv'


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  • Et voilà, je l'ai fini. Mon 1er Ironman. Mon 1er Embrunman, un des triathlons les plus dur au monde (si ce n'est le plus dur). Heureux, soulagé, et surtout motivé comme jamais pour continuer le tri et le longue distance. Que de sensations.


    Le récit de ma course est un peu long mais pour mon objectif de l'année, je me devais d'être loquace...


    N'hésitez pas à poster des commentaires, ça fait toujours plaisir (enfin, selon les commentaires bien sûr !).


    **************


    Pooonnnnnnn. 6h00 du matin, plan d'eau d'Embrun, la corne vient de retentir et 927 triathlètes s'élancent pour une très longue journée.


    Levé à 4h00 du mat' après une courte nuit, j'avale un petit bol de céréales et un de Sportdej, suivi d'un café. Il fait froid, non pas frais mais carrément froid : 6°C dehors (dans le petit village des Méans, au-dessus d'Embrun, 1250m d'altitude). Le temps est clair, les étoiles brillent, la journée promet d'être belle après le temps maussade de ces derniers jours. 20 minutes de route jusqu'au plan d'eau, on se gare facile et en route vers l'entrée du parc où m'attend mon fidèle Scott (mon bike of course !) qui a passer la nuit sur place.


    Passage au marquage, j'ai le n° 218, on y voit pas lourd et l'ambiance est déjà un peu électrique. Le public est déjà là, c'est cool mais la pression commence à monter. En 15 minutes (il est rodé le sharky !), j'ai préparé mon matos. L'aube commence à poindre mais la fraîcheur matinale persiste. 8°C. Je suis motivé pour enfiler ma combi mais pour ça, faut tomber le jean et la parka et faire fissa. Heureusement, j'ai quelques échos comme quoi l'eau sera presque chaude, dans les 19-20°C : c'est largement suffisant, surtout vu le gradient avec la température extérieure...


    Quelques minutes plus tard, me voilà en néoprène, ma Metal Cell sur le dos, réchauffé sauf des pieds. Je me dirige comme tous les autres vers le sas de départ, saluant au passage les potes du club qui participent aussi à ce 23ème Embrunman : good luck les gars !


    Comme d'habitude, les filles partent 10 minutes devant avec notre ami Etienne Caprin (en catégorie handisport), bravo à lui pour ses perfs, c'est du costaud !


    L'heure approche, je ne stresse pas du tout , je me sens même étrangement bien et serein. 3,8km de nage, ça passera tout seul. 188km de vélo, je suis confiant, même si c'est dur, après le Trophée de l'Oisans (Vaujany-Marmotte), j'ai des repères et surtout des sensations. Reste le marathon ensuite, mais là, à part 2 semi il y a déjà quelques années, je navigue dans le flou même après un entraînement sérieux tout au long de l'année : de toute façon, on verra bien mais je suis confiant (c'est déjà ça).


    Mise à l'eau rapide sans plus, je me place comme d'hab complètement sur la gauche du pack, en milieu de peloton. Et là surprise, pas de bousculade, aucun remous ni nageur excité. Ca passe comme dans du beurre. J'allonge un max les mouvements et reste en respiration 2 temps, le 3 temps me filant le tournis avec les vaguelettes qui nous entourent. 1ère bouée en passage à droite, nickel puis 2ème bouée en passage à gauche : ça passe bien aussi.


    Je garde ma ligne et double, lentement mais sûrement des concurrents. L'eau est tiède et on voit par moment le fond, ce qui permet de juger de sa vitesse et de garder un rythme régulier. Le 2ème tour entamé, je continue sur le même rythme jusqu'à la bouée la plus éloignée. Nous sommes 4 à nager de concert sur environ 10m2 et au passage de la bouée, c'est ...... la bousculade, faut le faire quand même ! Retour vers la ligne de départ sans souci, le public nous suit depuis la berge, sympa.


    Je sors en 1h05', nickel, c'est 5' de moins que ce que j'avais estimé pouvoir faire (même si c'est pas vraiment un temps canon !). De plus, pas de problème de tête qui tourne ou de fatigue excessive, j'ai envie de filer à vélo, très bon signe...


    Le changement de fringue est un peu long à mon goût (5') mais c'est pas vraiment là que je compte gagner du temps. Je me sèche un peu et enfile maillot de vélo, chaussettes et chaussures, casque et gants et en route pour 188kils de vélo dans les montagnes alentours. On attaque par 200m de plat puis 10km de montée à environ 5-6%, une bonne mise en jambe. Je n'ai pas froid (mais j'ai quand même pris mon coupe-vent et mes manchettes...) et la montée me semble aisée. Peu de monde avec moi, le jour est levé mais le soleil ne pointe pas encore ses rayons, l'instant est vraiment... magique. La vue sur le lac est saisissante, je peux voir encore quelques nageurs et les canoës d'accompagnement.


    Je profite du moment pour manger un bout (des pâtes de fruits, une toute les 45', c'est top efficace et pas écoeurant du tout !) et boire à mes bidons : et là, surprise, je trouve le goût vraiment fade. J'agite le bidon et goûte à nouveau : zéro goût. Le froid ? M'étonnerait. Ce qui m'étonnerait moins, c'est que j'avions oublié d'ajouter de la poudre magique à ces bidons-là (j'en ai remplis 2 autres pour le ravito perso que l'on nous donne au sommet du Col de l'Izoard). Bien joué man ! Je pense un moment faire les 100 premiers kils jusqu'au col avec de l'eau mais je me ravise. Bien intentionné, j'ai emporté un tube avec 4 comprimés Isostar à dissoudre (merci à mon beau-frêre Oliv' pour le tuyau) que je m'empresse d'ajouter à mes bidons. Je ne sais pas si ça m'a aidé voir sauvé mais ça me plait d'y croire...


    Je commence à sentir le froid, les cheveux mouillés aidant, je me décide, tout en roulant, à enfiler mon coupe-vent léger ainsi que mes manchettes. Ca va mieux, et surtout, ça ira bien pour les descentes à venir.


    Passés les Méans, nous filons vers Chorges avant de redescendre vers la nationale qui va de Gap à Embrun. La traversée du pont sur le lac de Serre-Ponçon est vraiment agréable, peu de vent, les bras sur mon prolongateur maison (je vous en parlerai un de ces 4'...), je roule à 40km/h , doublant quelques triathlètes moins « pressés ». Passage à Savines (une belle montée suivi d'une descente rapide), arrivée en vue d'Embrun, virage 90° à droite, on va passer par les balcons qui mène à Guillestre. Une route sympa, au revêtement pas vraiment top, peu de plat mais des côtes et des descentes courtes et usantes. N'ayant pas reconnu le parcours, je me situe mal et attend d'attaquer les gorges du Guil qui, aux dires de ceux qui l'ont déjà fait, sont peu difficiles mais laissent des traces, le vent aidant.


    Finalement, après une bifurcation à droite, la route se met à serpenter le long d'une petite rivière (bien sympa avec quelques pêcheurs à la mouche) entourée de 2 belles falaises : on doit y être dans les gorges du Guil me dis-je avec une perspicacité à faire rougir un voyant diplômé ! L'allure est bonne, entre 28 et 35km/h de moyenne selon la pente, ce qui n'empêche pas 4 gus de former un petit paquet à 20m devant moi. Leur seul problème sera de ne pas avoir entendu la moto (une BMW, normal !!) avec un arbitre qui, attendant patiemment 2-3 minutes pour constater, finira par mettre un carton noir à 2 ( ?!) des 4 coureurs... Drafter sur Embrun, y z'ont vraiment rien compris !


    40' plus tard, la route bifurque soudain sur la gauche pour attaquer une pente nettement plus costaude que jusqu'à maintenant (du 7% aux dires de mon compteur vélo). Les choses se durcissent, s'agit d'avoir du cuissot, l'Izoard nous attend au bout du chemin. Tout se passe bien jusqu'à Brunissard, charmante bourgade de moyenne montagne, où la route semble soudain s'envoler vers les cieux : un mur à 9-10%, sur 500m droit devant, me donne une impression pas catholique. Je ne m'enflamme pas, sachant que ce n'est que le début.


    Premier virage sur la droite, la pente continue au même rythme, j'ai mis « tout à gauche » (comme tout le monde quoi !) et mouline à 65 tr/min. J'ai de bonnes jambes et après les 37km de montée du Télégraphe et du Galibier (lors de La Marmotte en juillet dernier), 10km à ce rythme me semblent « aisés ». 7km passent, le rythme ne faiblit pas, ni le pourcentage, mais ce qui me plait, c'est que je double régulièrement des concurrents (certains dans le « dur », d'autres qui gèrent), oh sans les enrhumer mais avec 1 à 2 km/h de mieux.


    Arrive la Casse Déserte, désert minéral surgit au détour d'un virage. Grandiose, le soleil brille sur les roches, le ciel bleu rajoute à l'immensité. Un hélico de la télé locale passe au-dessus de moi (pas moyen d'être tranquille avec les paparazzi !), il me reste 2kils à boucler avant le sommet. Petite surprise, je croyais ces 2 dernières bornes seraient cools mais le pourcentage oscille toujours entre 7 et 10% (je ne me rappelai pas ce détail, mon cerveau doit manquer de glucose !). Je m'accroche, la route serpente au-dessus de moi, comme dans le Galibier, les 2 360mètres du Col sont tout près. Je vois le public massé au sommet. Top ! J'y suis. Peu de vent, le soleil brille et les 14°C sont amplement suffisants pour me rafraîchir après cette bonne suée.


    Un bénévole crie mon numéro, un autre lui passe mon sac de ravito perso, je récupère donc 2 bidons neufs (remplis eux, de boisson énergétique !), délaisse le coupe-vent qui s'y trouve, et y dépose mes 2 premiers bidons. Le temps d'enfiler à nouveau le coupe-vent léger et de remonter mes manchettes, j'embraye vers la descente qui mène à Briançon. Je pense bien à pédaler pour détendre les jambes mais au bout de quelques virages (dont un qui m'a surpris carrément, merci à la voiture bénévole qui me l'a indiqué au dernier moment !), ma vitesse ne me permet plus de mouliner, ou alors à 150 tr/mn ! Je me concentre donc sur mes trajectoires et file à 75-80km/h vers la vallée. La route est un billard, les courbes parfaites, ça file tout seul sans user les freins.


    Briançon. On traverse la ville devant le public, c'est bon pour le moral. Un bout de nationale puis on bifurque sur la droite pour prendre les balcons en montagnes russes.


    Prochaine difficulté : la côte de Champcella (Le Pallon) : un mur d'1,5km, en ligne droite, une pente infernale, surtout après 165km. Je l'ai reconnue en voiture la veille en arrivant avec Olivier et l'impression qu'elle m'a faite était mitigée : pourcentage en-deçà de ce que la légende dit (16%), je dirai entre 10 et 13%. Mais quand même un morceau de choix, et surtout long, très long. Et en ligne droite ! J'ai hâte d'y être !


    Quelques petites côtes nous amusent les cuisses et les mollets quand au détour d'une descente de 200m, je reconnais le plat qui nous mène au pied du mur. Pas se gourer, on garde un peu d'élan, petit plateau, puis tout à gauche le plus rapidement et souplement si possible (sinon, faut redescendre pour passer les pignons sans tout casser). Et j'embraye assez fort dès le pied, environ 13km/h. Mon altimètre indique 9%, c'est tout bon, j'ai plusieurs triathlètes en ligne de mire, bonne motivation pour continuer sur le même rythme. 500m, 800m, 1000m, je garde le même rythme, la même vitesse, presque à l'aise, le plus souplement possible, éviter la crampe en forçant de trop.


    Je double, voir dépose (si si !) certains concurrents, le public m'encourage me voyant monter si bien (sans me vanter, promis !), en criant « allez la Suisse ! », rapport à mon maillot Assos (marque suisse) décoré style vache !, quand j'aperçois la family sur le bord de la montée (ma Stef, ma sister Cathy, Mathilde, fan de 4 ans et Olivier, sans oublier mon labrador Vasco) qui m'encouragent en hurlant mon prénom. Je regarde droit devant, fixant cette côte et son sommet que je ne vois toujours pas. J'ai décidé de ne pas me mettre en danseuse avant le top, mais la pente s'incline de plus en plus : 10 puis 11%. Je ne faiblis pas mon rythme mais je crois pas pouvoir faire 10 bornes comme ça.


    Reste 200m, les cuisses chauffent, je tombe un pignon et décide de finir en danseuse, sans ralentir. Ca passe bien, je relance au sommet pour faire tourner les jambes et continue ma route dans la descente qui s'offre maintenant à moi. Belle grimpette, pas de coup de mou, je suis content, Charybde est vaincu, reste Scylla !


    Scylla, c'est la cerise sur le gâteau. Il nous reste 20km à faire avant de poser le vélo, dont 10 en direction d'Embrun via les balcons que nous avons empruntés le matin même après être passé à Savines (et qui passeront assez bien malgré la fatigue accumulée). Arrivée à 300m du plan d'eau, d'aucun croirait que c'en est fini. Que nenni. Nos G.O. nous ont rajouté un petit détour bucolique. Je bifurque donc sur ma droite pour grimper vers le village de Chalvet, 3km plutôt cools puis 5km carrément moins avant de redescendre sur Embrun. Pourquoi se priver de ce petit plaisir après ce qu'on vient de s'enquiller ? Même pas mal !


    Alors je monte, et monte encore, plus c'est haut, plus c'est beau, non ? Arrive enfin la redescente, sur une route en mauvais état, des trous des bosses, un revêtement limite et des virolos à 180°. Même pas moyen de se faire plaisir avant de mettre pied à terre ! L'arrivée au parc à vélo est superbe, le public est là, on entend le micro de l'animateur suivre la course des champions qui sont déjà sur le marathon (14ème kil).


    Je file à ma place pour me changer, ce qui me prend (encore) 4', maillot de vélo sans manche, bandana et lunettes, camel-back sur les reins (le dernier modèle que je vous recommande pour la course à pied et le ski de fond, on ne le sens pas), je saute ( ?) dans mes baskets et en route pour 42,195km de CàP à travers la pampa.


    D'entrée, je sens : 1- que je vais finir, 2- que les sensations sont bonnes. J'ai décidé de partir doucement, et boucler mon 1er semi en 2 heures environ (soit 10,5km/h). N'ayant pas reconnu le parcours ni les montées-descentes, ça m'a semblé sage. Rester humble surtout. Pour le 2ème semi, j'aimerai faire aussi bien même si je sais que ça risque peut-être de coincer... Les ravitos sont idéalement placés bien que distants de 5km environ (soit 1/2h si vous courez à 10 à l'heure, ça peut donc être très long !) : je pense qu'avoir son propre ravito pour compléter est une idée précieuse, surtout si la température avoisine les 30°C (nous sommes chanceux, il fait entre 22 et 24°C aujourd'hui, c'est pas beau ça ?).


    J'arrive à la première difficulté du moment, la montée des chamois : le nom est un peu exagéré, on doit avoir du 5% ici (mais le 2ème tour me fera mentir sur ce point), je court tout du long, ne m'arrêtant pour marcher 10m qu'aux ravitos, histoire de ne pas me crépir de coca-cola (1/4 verre puis un peu d'eau pour rincer le goût sucré). Sur l'aller-retour de la digue, je croise mon ami Patrick Gendron puis Alex Petiteau, 2 gars du Club qui se sont aussi engagés, ils naviguent environ 2-3km devant moi.


    Aller-retour bouclé. Passage sur le pont de bois. Remontée vers Baratier. Descente sur Embrun. Passage devant la ligne d'arrivée. Y reste 1 boucle à faire. Je suis en 1h56'. C'est tout bon.


    Enfin tout bon. Je sens que mon rythme baisse un petit peu (9,5-10km/h), une légère envie de vomir (le coca ?) et surtout l'impossibilité de souffler à fond : j'ai l'impression de ne plus pouvoir inspirer ensuite. Je me contente donc de respirer à « l'économie ». Arrive la montée des chamois. Et là, le sort veut que les 5 gars devant moi se mettent à marcher au pied de la côte. Sans réfléchir (aïe aïe aïe le cerveau en manque de glucose !), je marche également sur les 600m de montée. Je me demande encore ce que j'aurai fait sans personne devant ou s'ils avaient continuer de courir : aurai-je couru ? (je me pose vraiment de ces questions !). Puis au sommet, je repart au même rythme, un léger point de côté dans la descente qui mène à la digue. Re-aller-retour, je croise toujours Pat' (qui m'a l'air pas au top) et Alex, l'écart semble s'être réduit un chouïa...


    Je sais qu'il me reste la montée vers Baratier, la descente (longue) vers le lac et surtout, le retour autour du plan d'eau avant les derniers 300m autour du parc. La pluie se met à tomber doucement, ça ne rafraîchit même pas, dommage. En fait, j'aurais bien aimer voir le soleil pour mon arrivée. Je continue mécaniquement mon chemin, je n'ai pas vraiment mal aux jambes, plutôt aux pieds et aux chevilles (vive le goudron pour courir), avant-dernier ravito passé, il reste le chemin pierreux du plan d'eau, une côte et le parc à longer. Les gens nous encouragent, ça fait chaud au cœur (même si tout du long du marathon, ça oscillait entre Oliv' (j'avais marqué mon dossard), Olivier pour ceux qui pouvaient lire le listing de course à temps et « 118-218 », cette pub pénible que l'on nous rabâche sans cesse et qui a mis tout le monde en joie, surtout les petits. Dans mon « malheur », je pensais au numéro 118 qui devaient vivre la même chose...


    Plus que 300m, je longe le parc à vélo, j'entends le speaker égrené les arrivées. Derrière moi, 2 gars se disputent un sprint, manquant de se faire écraser par une camionnette qui nous coupe le chemin en sortant du parc voiture (!!!). Je ne m'essaye même pas à attaquer là, ce serait le meilleur moyen de se flinguer quelque chose.


    Dernière ligne droite, les barrières de part et d'autre, le public en masse derrière. Un 3ème gars me double comme un avion (décidemment !), je tape dans les mains des gamins qui nous acclament et franchit la ligne d'arrivée en 13h24'48'', en 213ème position.


    Curieusement, je ne me sens pas trop claqué, content d'être arrivé même si je ne réalise pas vraiment. Reste à récupérer, sous la pluie qui cette fois-ci tombe drue, mon vélo, mon sac de fringues, ma caisse de matos et mon sac de ravito. Impossible bien sûr de tout prendre en une fois, je me change vite fait, me couvre et fait 3 allers-retours en claquant des dents comme jamais, entre le parc vélo et ma voiture. Il fait froid (en tout cas pour les triathlètes), la nuit tombe et la pluie redouble. Je ne reste donc pas à attendre mes autres potes de club et file rejoindre la famille qui m'attend pour rentrer au bercail (Les Méans, où un bon bain chaud m'attend, le pied intégral).


    4 heures plus tard, je me sent bien claqué mais n'ait aucune envie de dormir, l'adrénaline est un bon moyen pour rester éveillé ! Je ne dormirai au final que 2 heures, me levant en bonne forme malgré un mal de chevilles coriace.


    Au final, c'est une superbe épreuve, dure, et qui tient ses promesses. Le temps était de notre côté (frais et avec assez peu de vent) et tout s'est bien passé pour moi : aucune fatigue excessive, pas de problème de ventre ni de déshydratation, pas de coup de mou (la barre du 30ème km ?) et une récup excellente. Je mettrai ça sur le compte de la bonne préparation que j'ai suivi ces derniers mois (merci à mes entraîneurs, ils se reconnaîtront !) et sur une bonne gestion de course.


    Bravo à tous ceux de mon club qui se sont alignés et ont finis : Sylvie (qui devance tout le monde, superbe course après son titre de Vice-Championne de France de Duathlon 2006), Patrick, Alex, Laurent, David, Christophe et Antoine.


    Merci à toute l'équipe organisatrice et surtout aux bénévoles qui nous ont aidés et motivés à accomplir cette perf.


    Je ne vous dirai pas « rendez-vous l'année prochaine » même si le cœur y est. Il y a d'autres Ironman qui me tentent mais une chose est sûre, je reviendrai à Embrun...


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  • 3 jours après la Vaujany, on remet le couvert avec une petite cyclo de 46km pour 1600m de dénivelée (quand même) soit de la montée et de la descente et 500m de plat.


    On a bien récupéré durant 2 jours, semble-t-il, en roulottant 1h30 chaque jour autour de Bourg d'Oisans. Les jambes répondent bien et le moral est au top !

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    Départ du parking au pied de la montée de l'Alpe d'Huez. 9h00 du mat', il commence à faire déjà bon, vivement le départ...


    La course est simple. 300m de plat, la montée sur l'Alpe, redescente par les balcons de Villars-Reculas, remontée sur Vaujany pour finir 2km500 au-dessus du village, au centre de loisir. Zéro récup, va falloir être en prise tout du long.

    <o:p> </o:p>

    Je prends un départ néanmoins tranquille, essayant de me mettre dans un rythme adéquat dès le début caron attaque quand même sur 3km à 11% vers le village de La Garde.


    Certains sont partis fond de ballon, je devrais les revoir dans quelques kils...


    Je fais une montée à ma main, super sensations, jamais dans le dur (j'aurais peut être dû un peu mais je me réservai... pour je ne sais quoi...), 59' au tunnel, 1h4' au sommet de l'Alpe.


    Descente au taquet, je l'adore, il n'y a que la relance sur le balcon de Villars-Reculas qui demande un peu d'injection et d'anticipation pour pas coincer sur la plaque !

    <o:p> </o:p>

    La descente qui suit est top, de longs bouts droits, virages à 180 et ça repart. Je suis un Danois qui roule comme un ouf, mais qui ne me lâchera que sur les 500m de plat qui mène au pied de Vaujany.


    La montée est toujours aussi dure (quoique moins que dimanche dernier, normal, j'avais quand même 175km dans les mollets !) et surtout plus longue car une fois arrivés à Vaujany, la montée continue, du bon 8%, vers le centre de loisir 2,5km plus haut. Pas stopper l'effort sinon le redémarrage est terrible.

    <o:p> </o:p>

    Au final, je passe en 2h08' et des brouettes, temps correct, 12' derrière la 1ère féminine, une certaine Jeannie ... Longo ! Elle a toujours la frite avec son gabarit de poche oh combien efficace !!! Bravo !

    <o:p> </o:p>Et maintenant, s'agit de récupérer pour LA cyclo de samedi, la fameuse Marmotte. 180km, 5000m de dénivelée, 4 montées dantesques (Glandon, Télégraphe, Galibier, Alpe d'Huez). J'attends ça avec impatience et ... crainte à la fois. Alea jacta est.

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  • Bon, chose promise, voici mon article sur cette superbe mais dure cyclosportive « La Vaujany ». Je vous la conseille vraiment, pour l'ambiance, le paysage, la difficulté, le plaisir... Bonne entrée en matière pour moi en tout cas avant les 2 courses qui suivirent dans la semaine.


    Et désolé pour ceux qui ont la flemme ou du mal à lire, mon récit est un peu long mais quand on aime...

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    Trophée de l'Oisans – 2 au 8 Juillet 2006.

    <o:p> </o:p>

    Les 2 Alpes, massif de l'Oisans, vendredi 1er Juillet. Je suis avec mon beau-frêre Olivier. On récupère un peu du voyage depuis Le Creusot dans un appart sympa loué dans cette station à 1650m d'altitude (vive les globules !).


    Demain, lever 5h00 pour participer à la 1ère course du Trophée, la Vaujany. 180km et 3 cols pour finir par la grimpée à Vaujany, petit village au-dessus de Bourg d'Oisans.


    Courte nuit donc, matos fin prêt. ½ heure de route et on y est.


    L'échauffement sera court, le début de la course étant « neutralisé » sur 20km de faux-plat descendant vers Séchilienne, on aura le temps de chauffer la machine avant d'attaquer les hostilités.

    <o:p> </o:p>

    J'ai réussi à me placer en ligne prioritaire (bien involontairement en fait !) et le départ sera plus cool que coincé dans le peloton...


    7h15, ça roule, et fort malgré la voiture neutralisante. Le parcours est rêvé pour se chauffer les jambes, on descend en pente douce sur 20km. Ce qui n'empêche pas un certains nombre de frappés de doubler comme des dingues pour se caler 10m devant. Pourtant, on voit la voiture à 50-100m devant et la course va être longue, c'est prendre des risques pour rien ! Et ça manque pas, 2 gus 5m devant moi s'emplafonnent et finir dans une barrière de sécurité. Je les évite comme je peux mais on a freiné sec pour pas tous tomber.


    Enfin, on tourne à main gauche et la côte attaque : 15km à 6-7%, le Col de la Morte nous attend. C'est la mise en bouche.

    <o:p> </o:p>

    Je me cale sur mon rythme pour cette grimpette, ignorant les 2-3 débiles qui mettent des sacs d'entrée, sur la plaque ! Le début est un peu raide mais rapidement la pente trouve une régularité qui permet de monter au train. Comme toujours, quelques uns doublent, rythme plus fort, quelques uns se font doubler, rythme plus faible.


    Je continue l'ascension en me fiant à mes sensations et gère vraiment l'affaire pour ne pas me mettre dans le rouge. L'important, c'est de ne pas forcer musculairement.


    Finalement, 1 heure et quelques plus tard, je passe le sommet et entame la descente, en 2 temps, vers Valbonnais. Du plaisir, le temps est superbe, chaud mais on ne le ressent pas trop pour l'instant.

    <o:p> </o:p>

    Quelques cyclistes avec moi, qui ne veulent pas prendre de relais en descente (!!!), je double et file bon train (avec des portions à 75km/h). On rejoint enfin le fond de la vallée et nous bifurquons sur la gauche pour remonter vers le Col d'Ornon. 15-20km de faux-plat montant avant une montée sèche. On est en petits groupes, les relais se font bien, j'en profite pour boire et m'alimenter.


    ½ heure plus tard, je passe le Col d'Ornon, me ravitaille en eau rapidos et file dans la descente vers Bourg d'Oisans.


    Cette descente est superbe, rapide, très rapide, et la route un billard : le pied ! On est 3 à se tirer la bourre, j'en laisse un me doubler pour ouvrir la route et m'indiquer les trajectoires optimales. La course n'est pas finie...

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    On bifurque vers Allemont pour attaquer une première petite côte de 2km à 6% qui nous amène au pied de la montée vers Villars-Reculas : le gros morceau de la journée. 27kil de montée vers l'Alpe d'Huez puis le Col de Sarenne !


    Et ça grimpe ! 6% en moyenne. Au bout de 5km, la pente se durcit vers 8-9%, le rythme est dur à tenir. Mais y faut tenir.


    J'ai les pieds en feu, le fait d'appuyer fort sur les pédales me chauffe les appuis et fait gonfler les pieds. Comme les chaussures ne se dilatent pas, les douleurs commencent. Comme d'hab, vers 80-90 bornes...


    J'ai hâte d'être au ravito intermédiaire dans quelques kils. Y trouver de l'eau fraîche.

    <o:p> </o:p>

    Derniers passages à 10% environ, la chaleur est là, heureusement qu'on monte en altitude... Enfin, au détour d'un virage, voilà le ravito. De l'eau seulement, mais fraîche car directement prise à la fontaine. Je bois une ½ bouteille que me tend une bénévole et, posant mon vélo contre le muret, je me trempe (eh oui) directement un pied puis l'autre dans le bassin, chaussures aux pieds. Le plaisir et le soulagement sont immenses, je sens mes pieds se recroqueviller dans mes pompes et le mal s'évanouir : les plaisirs simples en somme !

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    Sur ce, c'est pas tout, y reste du chemin. Cette petite minute de répit passée, j'enfourche mon Scott et repart sur la route des balcons de l'Oisans. Ca va mieux mais je sais que la chaleur ne va pas nous laisser tranquille.


    Cette portion de route est plaisante mais dangereuse, avec un parapet de 30cm de haut pour nous éviter le plongeon dans la vallée (400m de vide environ !) : s'agit pas de rêvasser !


    3km plus loin, on rejoint la célèbre route des 21 lacets qui monte à l'Alpe d'Huez. Il nous reste 3 bornes avant d'y arriver mais on ne sera pour autant pas au bout de nos peines. La montée au Col de Sarrenne nous attendra...

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    En attendant, bien que scotché sur la route de l'Alpe par la chaleur et le pourcentage de la côte qui s'est sensiblement élevé, je bois et bois encore pour ne pas me dessécher. Arrive enfin le ravito suivant, dans l'Alpe : j'en profite pour manger un peu (abricots secs et pain d'épice) et remplir mon bidon.


    Je repart presque aussitôt, la route monte gentiment et le paysage est grandiose. Passé les hauts de l'Alpe d'Huez, la route redescend dans une petite vallée, enfin la route, ce qu'il en est : des trous un peu partout et des passages à gués qui sont pires que les pavés de Paris-Roubaix : c'est top dangereux, le vélo vibre saute, je prie pour que mes pneus ne me fassent pas de misère. Heureusement pour moi, tout ira bien.

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    2km plus loin, on franchit un pont de bois, en fond de vallée, et la remontée est là. Un panneau nous annonce (heureusement) 2km avant le Col de Sarenne. Mais ces 2km seront terribles (et pas que pour moi semble-t-il, après discussions avec d'autres cyclistes) : du 7-8% bien senti, en plein cagnard, même à plus de 2000m d'altitude, un revêtement nul en rendement et la fatigue qui est là. 23km de montée, y'en reste 2 mais y'en a marre !


    Je m'accroche et finit par passer ce superbe mais difficile Col avant d'attaquer, prudemment la descente de 14km vers la vallée qui mène au Galibier. Prudemment est un doux euphémisme, l'état de la route étant pire que celui de la montée. Imaginée des à-pics de quelques dizaines de mètres au-dessus de pentes rocailleuses à souhait, une route gravillonneuse farcie de trous en tout genre avec quelques passages à gués (pour rire !) et une pente de 10%. S'agit pas de rêver ni de péter un câble de frein...


    On commence donc cool à 35 km/h puis comme la pente et la route deviennent plus praticable, je lâche les chevaux.

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    Je rejoins la route qui mène à Bourg d'Oisans 20 minutes plus tard. Après ce gros morceau de Col, il nous reste à filer au pied de Vaujany pour une grimpée sèche de 5km à 9%. Et on y est.


    Nous sommes 8 à nous relayer sur ces 10kil de plat avant la bosse de 2km que nous avons déjà prise avant de monter à Villars-Reculas. Le ravito se trouve toujours là à 1km dans la bosse. Comme j'ai à nouveau les pieds en feu, je choisi de m'arrêter comme un autre concurrent. Les 6 autres, trop pressés d'arriver, tracent la route, sans pause.


    Pour ma part, j'ai besoin de souffler 30'' et de me rafraîchir les pieds : vivement les chaussures climatisées...

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    1' plus tard, nous repartons avec l'autre cycliste, filant à 40km/h vers le pied de Vaujany. Enfin, la terrible côte est là, un final sympa, sous un cagnard phénoménal, il fait 37°C au soleil, autant vous dire qu'on va souffrir sur l'asphalte neuf mais bien foncé de la route.


    Effectivement pour moi, 1km de grimpe plus loin, je suis scotché à nouveau à 9 km/h (pas si mal en fait, vu que je double du monde... !). Reste 4 kils, terribles sous la chaleur. Olivier, mon beau-frêre est redescendu 2 bornes pour m'encourager, il a finit 6ème !

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    Je franchit la ligne en 7h35', bien cuit (à tous les sens du terme) avec une soif terrible : vive le coca ! Belle course en tout cas, longue, dure et éprouvante. Mais du plaisir d'arriver et une bonne répèt avant la Marmotte de samedi prochain et surtout Embrun le 15 Août.


    Après avoir récupéré (assis !), nous redescendons cette petite côte pour reprendre la voiture et renter au bercail pour récupérer avant la prochaine course de mercredi, dans 2 jours.

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