• La 1ère du Trophée... ça attaque dur !

    Bon, chose promise, voici mon article sur cette superbe mais dure cyclosportive « La Vaujany ». Je vous la conseille vraiment, pour l'ambiance, le paysage, la difficulté, le plaisir... Bonne entrée en matière pour moi en tout cas avant les 2 courses qui suivirent dans la semaine.


    Et désolé pour ceux qui ont la flemme ou du mal à lire, mon récit est un peu long mais quand on aime...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Trophée de l'Oisans – 2 au 8 Juillet 2006.

    <o:p> </o:p>

    Les 2 Alpes, massif de l'Oisans, vendredi 1er Juillet. Je suis avec mon beau-frêre Olivier. On récupère un peu du voyage depuis Le Creusot dans un appart sympa loué dans cette station à 1650m d'altitude (vive les globules !).


    Demain, lever 5h00 pour participer à la 1ère course du Trophée, la Vaujany. 180km et 3 cols pour finir par la grimpée à Vaujany, petit village au-dessus de Bourg d'Oisans.


    Courte nuit donc, matos fin prêt. ½ heure de route et on y est.


    L'échauffement sera court, le début de la course étant « neutralisé » sur 20km de faux-plat descendant vers Séchilienne, on aura le temps de chauffer la machine avant d'attaquer les hostilités.

    <o:p> </o:p>

    J'ai réussi à me placer en ligne prioritaire (bien involontairement en fait !) et le départ sera plus cool que coincé dans le peloton...


    7h15, ça roule, et fort malgré la voiture neutralisante. Le parcours est rêvé pour se chauffer les jambes, on descend en pente douce sur 20km. Ce qui n'empêche pas un certains nombre de frappés de doubler comme des dingues pour se caler 10m devant. Pourtant, on voit la voiture à 50-100m devant et la course va être longue, c'est prendre des risques pour rien ! Et ça manque pas, 2 gus 5m devant moi s'emplafonnent et finir dans une barrière de sécurité. Je les évite comme je peux mais on a freiné sec pour pas tous tomber.


    Enfin, on tourne à main gauche et la côte attaque : 15km à 6-7%, le Col de la Morte nous attend. C'est la mise en bouche.

    <o:p> </o:p>

    Je me cale sur mon rythme pour cette grimpette, ignorant les 2-3 débiles qui mettent des sacs d'entrée, sur la plaque ! Le début est un peu raide mais rapidement la pente trouve une régularité qui permet de monter au train. Comme toujours, quelques uns doublent, rythme plus fort, quelques uns se font doubler, rythme plus faible.


    Je continue l'ascension en me fiant à mes sensations et gère vraiment l'affaire pour ne pas me mettre dans le rouge. L'important, c'est de ne pas forcer musculairement.


    Finalement, 1 heure et quelques plus tard, je passe le sommet et entame la descente, en 2 temps, vers Valbonnais. Du plaisir, le temps est superbe, chaud mais on ne le ressent pas trop pour l'instant.

    <o:p> </o:p>

    Quelques cyclistes avec moi, qui ne veulent pas prendre de relais en descente (!!!), je double et file bon train (avec des portions à 75km/h). On rejoint enfin le fond de la vallée et nous bifurquons sur la gauche pour remonter vers le Col d'Ornon. 15-20km de faux-plat montant avant une montée sèche. On est en petits groupes, les relais se font bien, j'en profite pour boire et m'alimenter.


    ½ heure plus tard, je passe le Col d'Ornon, me ravitaille en eau rapidos et file dans la descente vers Bourg d'Oisans.


    Cette descente est superbe, rapide, très rapide, et la route un billard : le pied ! On est 3 à se tirer la bourre, j'en laisse un me doubler pour ouvrir la route et m'indiquer les trajectoires optimales. La course n'est pas finie...

    <o:p> </o:p>

    On bifurque vers Allemont pour attaquer une première petite côte de 2km à 6% qui nous amène au pied de la montée vers Villars-Reculas : le gros morceau de la journée. 27kil de montée vers l'Alpe d'Huez puis le Col de Sarenne !


    Et ça grimpe ! 6% en moyenne. Au bout de 5km, la pente se durcit vers 8-9%, le rythme est dur à tenir. Mais y faut tenir.


    J'ai les pieds en feu, le fait d'appuyer fort sur les pédales me chauffe les appuis et fait gonfler les pieds. Comme les chaussures ne se dilatent pas, les douleurs commencent. Comme d'hab, vers 80-90 bornes...


    J'ai hâte d'être au ravito intermédiaire dans quelques kils. Y trouver de l'eau fraîche.

    <o:p> </o:p>

    Derniers passages à 10% environ, la chaleur est là, heureusement qu'on monte en altitude... Enfin, au détour d'un virage, voilà le ravito. De l'eau seulement, mais fraîche car directement prise à la fontaine. Je bois une ½ bouteille que me tend une bénévole et, posant mon vélo contre le muret, je me trempe (eh oui) directement un pied puis l'autre dans le bassin, chaussures aux pieds. Le plaisir et le soulagement sont immenses, je sens mes pieds se recroqueviller dans mes pompes et le mal s'évanouir : les plaisirs simples en somme !

    <o:p> </o:p>

    Sur ce, c'est pas tout, y reste du chemin. Cette petite minute de répit passée, j'enfourche mon Scott et repart sur la route des balcons de l'Oisans. Ca va mieux mais je sais que la chaleur ne va pas nous laisser tranquille.


    Cette portion de route est plaisante mais dangereuse, avec un parapet de 30cm de haut pour nous éviter le plongeon dans la vallée (400m de vide environ !) : s'agit pas de rêvasser !


    3km plus loin, on rejoint la célèbre route des 21 lacets qui monte à l'Alpe d'Huez. Il nous reste 3 bornes avant d'y arriver mais on ne sera pour autant pas au bout de nos peines. La montée au Col de Sarrenne nous attendra...

    <o:p> </o:p>

    En attendant, bien que scotché sur la route de l'Alpe par la chaleur et le pourcentage de la côte qui s'est sensiblement élevé, je bois et bois encore pour ne pas me dessécher. Arrive enfin le ravito suivant, dans l'Alpe : j'en profite pour manger un peu (abricots secs et pain d'épice) et remplir mon bidon.


    Je repart presque aussitôt, la route monte gentiment et le paysage est grandiose. Passé les hauts de l'Alpe d'Huez, la route redescend dans une petite vallée, enfin la route, ce qu'il en est : des trous un peu partout et des passages à gués qui sont pires que les pavés de Paris-Roubaix : c'est top dangereux, le vélo vibre saute, je prie pour que mes pneus ne me fassent pas de misère. Heureusement pour moi, tout ira bien.

    <o:p> </o:p>

    2km plus loin, on franchit un pont de bois, en fond de vallée, et la remontée est là. Un panneau nous annonce (heureusement) 2km avant le Col de Sarenne. Mais ces 2km seront terribles (et pas que pour moi semble-t-il, après discussions avec d'autres cyclistes) : du 7-8% bien senti, en plein cagnard, même à plus de 2000m d'altitude, un revêtement nul en rendement et la fatigue qui est là. 23km de montée, y'en reste 2 mais y'en a marre !


    Je m'accroche et finit par passer ce superbe mais difficile Col avant d'attaquer, prudemment la descente de 14km vers la vallée qui mène au Galibier. Prudemment est un doux euphémisme, l'état de la route étant pire que celui de la montée. Imaginée des à-pics de quelques dizaines de mètres au-dessus de pentes rocailleuses à souhait, une route gravillonneuse farcie de trous en tout genre avec quelques passages à gués (pour rire !) et une pente de 10%. S'agit pas de rêver ni de péter un câble de frein...


    On commence donc cool à 35 km/h puis comme la pente et la route deviennent plus praticable, je lâche les chevaux.

    <o:p> </o:p>

    Je rejoins la route qui mène à Bourg d'Oisans 20 minutes plus tard. Après ce gros morceau de Col, il nous reste à filer au pied de Vaujany pour une grimpée sèche de 5km à 9%. Et on y est.


    Nous sommes 8 à nous relayer sur ces 10kil de plat avant la bosse de 2km que nous avons déjà prise avant de monter à Villars-Reculas. Le ravito se trouve toujours là à 1km dans la bosse. Comme j'ai à nouveau les pieds en feu, je choisi de m'arrêter comme un autre concurrent. Les 6 autres, trop pressés d'arriver, tracent la route, sans pause.


    Pour ma part, j'ai besoin de souffler 30'' et de me rafraîchir les pieds : vivement les chaussures climatisées...

    <o:p> </o:p>

    1' plus tard, nous repartons avec l'autre cycliste, filant à 40km/h vers le pied de Vaujany. Enfin, la terrible côte est là, un final sympa, sous un cagnard phénoménal, il fait 37°C au soleil, autant vous dire qu'on va souffrir sur l'asphalte neuf mais bien foncé de la route.


    Effectivement pour moi, 1km de grimpe plus loin, je suis scotché à nouveau à 9 km/h (pas si mal en fait, vu que je double du monde... !). Reste 4 kils, terribles sous la chaleur. Olivier, mon beau-frêre est redescendu 2 bornes pour m'encourager, il a finit 6ème !

    <o:p> </o:p>

    Je franchit la ligne en 7h35', bien cuit (à tous les sens du terme) avec une soif terrible : vive le coca ! Belle course en tout cas, longue, dure et éprouvante. Mais du plaisir d'arriver et une bonne répèt avant la Marmotte de samedi prochain et surtout Embrun le 15 Août.


    Après avoir récupéré (assis !), nous redescendons cette petite côte pour reprendre la voiture et renter au bercail pour récupérer avant la prochaine course de mercredi, dans 2 jours.

    <o:p> </o:p>

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :