• Chose promise... le Sprint d'Etampes

    Triathlon Sprint d'Etampes – 1er Mai 2005.

    Le triathlète est un animal bizarre : passant son temps dans l'eau, à vélo ou à courir, il attend la première course de l'année avec une impatience d'amoureux attendant sa belle, mais tout en en redoutant la venue.

    Ne dérogeant pas à ce principe, je piaffe de voir le 1er Mai arriver mais je redoute aussi la réputation d'Etampes : l'eau glaciale, sa transparence légendaire, du vent à vélo, pour finir sur une course à pied où on sent à nouveau ses pieds se dégeler vers le 3ème km (sur les 5 prévus) ! Une belle légende me direz-vous, mais à cœur vaillant, rien d'impossible, d'autres l'ont fait et y vont chaque année, on verra bien. Et c'est pas 2 jours de crève qui vont me retenir, même si la forme n'est pas top, au moins j'tombe pas encore, donc...

     Arrivé(s) sur le site (nous sommes une bonne 20aine du TCSQY), c'est le classique retrait des dossards (le 99 pour moi)-tee-shirt-plaque vélo avant de préparer le matos pour l'échauffement. Enfin, échauffement c'est vite dit vu la température caniculaire qui règne en ce début d'après-midi : pas loin de 30°C au soleil ! Une bien belle journée comme on aimerait en voir plus souvent en région parisienne (surtout cette année... gla gla gla). Ca court un peu, roule un peu mais il semble que cette météo ne motive pas trop les triathlètes pour un échauffement en règle...

    Donc petit tour à vélo pour la reco habituelle, puis direction le parc pour le tatouage et l'installation dudit matos à l'emplacement attribué.

     Après le briefing de l'organisation, nous marchons vers le départ situé de l'autre côté du plan d'eau : soit environ 250 hommes & femmes grenouilles, la plupart avec la combi sur le bras vu la chaleur qui règne à cette heure.

    On s'apprête dans nos combinaisons néoprène, 50m de nage dans l'eau bien fraîche mais loin des 12°C attendus (environ 17°C), on est tous sagement (ou presque) derrière la ligne de départ.

    Un coup de corne de brume et c'est la ruée, on ne ressent plus l'eau froide ni le stress, maintenant c'est chacun pour soi...

    Idéalement placé à gauche, je ne subit pas trop les coups et frottements habituels des départs rapides, et je règle assez vite mon allure malgré une légère tendance à dévier vers la gauche qui m'oblige à souvent lever la tête. Arrive le 1er virage, à 180°, et là, c'est bien simple, on ne voit vraiment plus rien mais on sent bien les bras et les jambes de chacun qui essaye de se frayer un passage. Fidèle à mon habitude, j'arrive en accélérant vers la bouée, virage sec et redémarrage rapide pour éviter de me faire engloutir : et ça marche pas trop mal !

    200m plus loin, nouveau virage à droite, à 90° cette fois, moins de monde certes mais ça bouge quand même pas mal : reste 200m de ligne droite vers le ponton, j'accélère le rythme et me place enfin, prêt à être soulevé (eh oui !) par de costauds bénévoles qui nous attendent. Ils nous hissent sans problème sur le ponton (sur un bras pour moi, cool...) et maintenant direction le parc à vélo, à 200m, avec ce satané zip de combi que je n'arrive pas à chopper en courant ... Le public, nombreux, est placé derrière les barrières, et nous encourage en hurlant, ça motive vraiment, merci à eux.

     Le parc à vélo ; je me rue vers mon fidèle destrier sous les encouragements des potes du club dans le public, casque, lunettes, dossard et hop, je décroche le Scott du tri-parc et court passer la ligne pour sauter sur la selle et appuyer comme un fou sur les pédales : aujourd'hui, j'expérimente en course les chaussures accrochées aux pédales avec enfilage en route. Bien appliqué, ça marche pas mal, une bonne lancée au départ, un pied puis l'autre, on relance, on ferme les sangles et on appuie, que du bonheur ! Enfilage réussi (le désenfilage le sera beaucoup moins) !

    Le parcours est simple, tout à fond dès le départ, ligne droite, petite bosse, redescente, un faux-plat montant, un coup de cul de 300m, une bonne relance, virage sec à droite et longue ligne droite avant the descente. Tout ça passe pas mal, y'a toujours des furieux qui doublent (mince, j'croyais être au taquet, moi !) mais bon, je me venge sur les autres.

    Petite anecdote : je suis au taquet dans le faux-plat, seul, appuyé sur mon prolongateur et appuyant sur les pédales, quand un concurrent me double (lentement !) et ... se rabat juste devant moi. Oh pas de danger mais plutôt une surprise vu qu'une moto nous double également avec un gentil arbitre en polo rayé qui me crie : « attention 99, pas trop près sinon carton ! ». Là j'y crois pas, un pseudo-drafting sur 2 mètres et hop, bon comme la romaine. Va bientôt falloir freiner quand on se fait doubler... nan je rigole mais ça calme quand même ! Surtout quand on est adepte du No drafting, no doping...

    Le parcours est vraiment sympa, la route quasi déserte est entourée de champs, vent dans le dos au retour, ça tourne à 50 à l'heure et presque pas mal aux jambes. Descente au taquet avant de rejoindre la route principale, plus que 500 mètres et on y sera. S'agit de pas se louper pour la prochaine transition...

     Et comme toujours, j'arrive trop vite à l'entrée du parc à vélo, la ligne de mise à pied est à 10m devant moi et je n'ai défait que mon pied gauche... faut vraiment être manche, résultat, je saute de ma machine avec ma godasse droite au pied, que j'enlève aussitôt et je file vers mon emplacement en pestant ! Y'a des claques qui se perdent...

    Le temps de sauter dans mes baskets et de tomber le casque, je jette un œil au parc, y'a encore pas mal de places vides (yes !), et je file pour les 5km de course.

    Dès le départ, je sens la chaleur ambiante, heureusement on ne part pas pour 42km et quelques. On est 4 ou 5 à courir dans le même rythme, ça me permet de fixer ma foulée et d'avoir une cible en vue pour la motivation. Mon pote Gilles me dépose littéralement au 1er km, il court comme un lapin (ah, la VMA !), je m'accroche 10m mais je sens le sur-régime arriver alors je ralentis.

    Au km 2, je me fais doubler par un G.O. à VTT, talkie-walkie à la main en train de marmonner je-ne-sais-quoi. Et il reste comme ça sur 200m à m'encourager et à surveiller derrière moi : je comprends alors que je « sers » de lièvre à la 1ère féminine (ça c'est cool !). On courre comme ça encore 1 bon km puis il ralentit, je ne le reverrai pas (sauf sur le ½ tour). Arrivé au 2nd ravito, on prend à gauche pour un petit aller-retour de 500m où je croise mon pote Gilles qui marche fort, ainsi que l'Antoine qui m'a déposé à vélo. Je croise aussi la demoiselle qui me suivait tout à l'heure, bonne foulée, elle s'accroche !

    Le rythme est bon, après la relance au ½ tour, je m'engage sur la dernière portion avant d'arriver au panneau 5km ! Stupeur, il reste encore 500m (pas grand chose me direz-vous mais bon, ça surprend), faut dire que la boucle autour du lac m'apparaissait comme bien longue pour ne faire que 200 mètres avant l'arrivée. J'accélère un peu pour bien finir et franchit la ligne en 1h04'40''. Content et bien cuit.

     Il y a déjà pas mal de monde au ravito, chacun commente la course. Je passe sous le jet d'eau bien fraîche d'un G.O., le top avec cette chaleur, et récupère ma fiche d'arrivée personnelle fournie par l'organisation. Tout y est inscrit, je suis 83ème au scratch, 37ème dans ma catégorie. Et assez satisfait, vu mon état de forme, pour ce premier tri 2005.

    Retour au parc à vélo, on plie les gaules et le reste, direction la voiture pour tout ranger et s'étirer un peu.

     En bref, une excellente course, bien organisée (vive la puce pour les temps intermédiaires), eau (presque) agréable, très bonne ambiance. Juste un petit détail, les gobelets d'eau (taille XXXXL) aux ravitos sont très pratiques pour s'asperger mais pas trop pour boire... !

     Et au final, une bonne prestation du Club (le TCSQY !), avec :

    - Phiphi Chollet, 2ème du Découverte et 1er dans sa catégorie.

    - Christophe Perrier, 3ème au scratch sur le sprint et 1er dans sa catégorie.

    - 5 triathlètes du club dans les 20 premiers.

    - 1er Club par équipe avec Christophe, Sébastien, Jérôme, Brice et Fabien. Bravo les gars !

     Finalement, la légende n'a donc pas été aussi difficile que cela à affronter, alors rendez-vous en 2006, et merci encore aux organisateurs et à tous les bénévoles pour cette belle journée.

    Oliv'


  • Commentaires

    1
    valerie
    Mardi 22 Novembre 2005 à 23:00
    me plait bien l'article
    je peux le copier dans le tcsqy ?
    2
    Oliv'
    Mercredi 23 Novembre 2005 à 10:30
    Etampes
    Salut Val', pas de problème tu peux le copier. Au fait, faut qu'on se voit pour le site, je t'appelle dès que je peux... A+
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