• Une journée au coeur de l'Extinction

    La parole à Jupp Kerckerinck zur Borg, Président du Shark Research Institute...

    " Une journée au coeur de l'Extinction.

    A la 15ème Conférence des Membres du CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), dans la magnifique Doha au Qatar, les océans ont dû faire face au terrible ouragan venant du Japon.

    Car c'est bien le Japon, avec la Chine, Singapour et un certain nombre de petits pays ayant reçus une aide financière du Japon et qui participèrent ainsi à ce que j'appellerai "Le Pearl Harbor des Océans". Les voir gagner cette bataille, au cours de laquelle nous avons tous travaillé très dur pour sauver et protéger les espèces marines de l'extinction, fut pour moi dévastateur.

    Les grands perdants de cette attitude impitoyable sont bien évidemment les océans, les requins, les coraux rouge et le thon de l'Atlantique. Et comme les océans est notre source de vie, cela fait également de tous les humains de notre planète les grands perdants. Sans des océans en bonne santé, nous ne serons pas capable de survivre.

    C'est pour cela que je ne cesse de m'interroger : "Qui a donné à ces gens le droit de piller nos océans ?". Et triste est la réponse : "Les membres du CITES". Ils avaient le mandat pour le faire.

    Le fait que le Japon était représenté par 50 personnes, donnant une sushi-party incroyable à leur ambassade la nuit précédant le vote sur le thon, serrant des mains et faisant pression sur les pays pauvres pour obtenir leur vote, est une claire mais écoeurante vision de la "propriété" sur nos océans.

    Suis-je dans le tort de dire "nos océans" ? Jusqu'à présent, j'avais l'impression que les océans du monde appartenaient à toute l'humanité et non à une "petite minorité", qui clame que c'est leur droit de les piller quoi qu'en dise les autres. Et cette sushi-party m'a clairement fait comprendre comment les votes contre les requins, les thons et les coraux rouge ont été acquis. Et il n'y a pas besoin d'être un scientifique en biologie marine pour comprendre cela.

    Je ne pense pas que quiconque puisse douter que ce genre d'attitude ait un dénominateur commun : l'ARGENT. Et je trouve plus qu'embarrassant de voir la représentante de l'Islande, après que le vote final sur le requin Porbeagle ait été perdu; elle prenait dans ses bras tous les japonais qui passaient près d'elle et embrassait les représentants de Singapour pour montrer sa joie, malgré les dommages qu'ils font aux océans.

    Alors, à quoi avons-nous aboutis aussi loin que les océans sont concernés ? A une sentence de mort pour le thon bleu et certaines espèces de requins, ce qui rend ces gens, pour lesquels seul l'argent compte, si heureux. Il y a eu quelques courtes discussions à propos de la protection de la vie marine. Mais personne n'a fait attention aux scientifiques qui essayaient de prévenir des terribles conséquences sur les océans si ces espèces venaient à disparaître.

    Le fait que la population de thon bleu ait déjà été réduite de 80%, que le corail rouge ait pratiquement disparu de Méditérrannée, et que le requin-marteau et d'autres requins aient vus leur poulation décliner de 90%, n'a eu aucun effet sur ceux qui souhaitent poursuivre leur business, se comptant en multimillions de dollars, en les exterminant tous.

    Est-ce ceci le CITES ? Est-ce devenu une convention en faveur de l'exploitation des espèces en danger ? Il y a eu beaucoup de discussions à propos des pauvres gens qui souffriraient si nous arrêtions le massacre; mais je ne connais pas beaucoup de pauvres gens qui provoquent de tels dommages aux océans. Les dommages sont faits par ces bateaux équipés de filets gigantesques, appartenant à de riches personnes.

    Je ne crois pas non plus que beaucoup de gens pauvres se nourrissent de sushi au thon bleu ou de soupe d'ailerons de requins.

    C'est exactement ce que les Japonais font et c'est pourquoi le journal Sunday Times les a appellés : "Un Pays Déphasé". "

    Que dire de plus...


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