• Tri Sapin - Cublize (69)

    27 Juin 2004.

    En plein cœur des monts du beaujolais, surplombé par une forêt de sapins, se situe un petit lac répondant au doux nom de lac des sapins. Tout autour, des prairies verdoyantes où paissent des vaches placides, de superbes fermes et surtout un calme apaisant, voici le cadre grandiose que nous découvrons mon pote Laurent et moi, après quelques heures de voiture.
    C'est donc ici que je vais faire mes premières armes sur un LD, on peut dire que cela commence bien.

    Fin d'après-midi tranquille, 1 petite heure de vélo histoire de se dégourdir les jambes, puis direction la tente de retrait des dossards et le parc à vélo. Le n° 173 (pour un Savoyard, ça devrait porter chance !) se sent fin prêt pour la belle journée annoncée demain. Un dernier coup d'œil au lac qui nous semble quand même particulièrement long avec ses petites bouées jaunes au loin... , il est temps d'aller manger le traditionnel plat de pasta et de dormir un peu.

    Un lever à l'aube, petit-dèj rapidement englouti, 1 heure de route et nous voilà dans le parc à vélo comme 600 autres triathlètes, affairés comme des abeilles sur nos sacs de sport : 3 sports, 3 fois plus de choses à régler et d'affaires à préparer ! Puis chacun se dirige vers la rive, où le public s'est déjà massé, enfilage de combinaison plus ou moins aisé et ce sont plusieurs centaines d'hommes-poissons recouverts de néoprène qui commencent à s'ébattre dans l'eau douce (20°C !) du lac des sapins.
    9h15 pétantes, les partants du CD se ruent sous les vivas du public et les encouragements de ceux du LD, notre tour venant dans 1 ¼ d'heure.

    Dernières recommandations des G.O., et le coup de pistolet retentit, libérant environ 400 triathlètes pour leurs 2,5 kms de natation. Pour ma part, le départ est nickel, placé à gauche du paquet, je ne suis quasiment pas gêné, si ce n'est par un bateau qui, passant à notre proximité, nous envoi une série de vagues qui vous ballote et vous imprime un roulis à donner le mal de mer à un vieux marin breton !
    Le rythme est bon, le virage du bout du lac bien négocié, je repars en sens inverse avec toujours une rive en repère sur ma gauche. Un léger courant froid commence à me geler les orteils et j'accélère donc mes battements, encore 200m et j'ai l'arche d'arrivée dans ma ligne de mire. Petite accélération pour se mettre en jambe et me voilà sorti de l'eau en 43'. J'enlève aussitôt (et sans problème) ma combinaison et part en courant vers le parc à vélo, un petit 300m sur des graviers fins. Aucune idée de mon classement natation mais il reste encore beaucoup de vélo dans le parc, ça m'encourage d'autant plus.

    Ma transition est nettement plus laborieuse, ces satanés graviers ne voulant pas se décoller de mes pieds, malgré des coups de serviette appuyés. Finalement, je sort du parc via la petite côte que nous ont réservé les G.O. et enfourche ma monture, bien décidé à me faire plaisir à vélo.
    Le début de parcours se passe plutôt bien, les 2 cols du parcours défilent à bonne allure, les sensations sont excellentes et ma moyenne à ce moment de la course (60 km) est de 27,5 km/h. J'entame le deuxième tour de ce parcours que l'on dit usant, avec une légère sensation de fatigue. Je me dis que ce n'est rien et que cela va passer. Mais cela ne passe pas, cela empire même carrément. Je suis scotché dès la première côte sérieuse qui mène au col du Pavillon, à 12km/h et je vois passer des wagons qui me doublent à bonne allure. Il faut dire qu'avec 1/2 barre et 500ml de boisson énergétique en 2 heures, il fallait craindre l'hypoglycémie... Mais le dégoût du sucre m'empêchait de rien avaler. Belle erreur de débutant qui m'a fait ignorer les ravitos placés idéalement sur le parcours. Et maintenant le chemin de croix commence, malgré une tentative de relance pour suivre un coureur, j'ai vraiment pris un éclat et ne continue de rouler que parce que c'est la mode !

    Je ne pense qu'à une chose, ne pas m'arrêter avant le prochain ravito. Ca continue de monter, et sec ! Je suis vraiment passer par là tout à l'heure ? Incroyable comme le dénivelé change quand on est à la ramasse.
    Enfin, j'aperçois à 10m de moi une charmante dame dont je tombe immédiatement amoureux : elle me sourit et me propose une ½ banane et un verre de coca. J'englouti le tout, ainsi qu'une tranche de pain d'épices, la remercie grandement et me remet en selle avec le moral remonté à bloc.
    La fin de parcours se déroule bien mieux et je met les bouchées doubles pour me refaire. Arrivée au parc à vélo, je ne connais pas mon classement mais je m'en moque, j'ai des fourmis dans les pieds et envie de courir !

    Transition ultra-rapide, je prends un gel au cas où, bien que le dégoût du sucre soit toujours bien présent depuis le début de mon hypo...
    Premier tour de circuit (sur les 3 prévus) bouclé en 30'30'', la monstress en courant (lentement certes mais bon !), il fait chaud et y'a du monde partout, des coureurs, du public, l'ambiance est excellente.
    Début du deuxième tour et ... d'une nouvelle baisse de régime : je suis parti trop vite ou quoi ? Je croise mon pote Laurent à mi-parcours, l'encourage, persuadé qu'il en termine, et je me remet dans ma course, alternant coca/eau - marche sur 10m aux ravitos - aspersion d'eau – course. Je le croise à nouveau, au même endroit, et j'ai le temps de lui demander où il en est : il lui reste un tour, comme moi ! J'essaye d'accélérer mais la monstress-bis me clou au bitume, comme beaucoup d'autres. Finalement, 2ème tour bouclé en 40', pas top.
    Le troisième tour est à l'identique, 38' mais des sensations meilleures, normal, c'est la dernière ligne droite.

    Je franchie l'arche d'arrivée en 6h36', avec soulagement, et reçois mon cadeau d'arrivée : l'ours en peluche Tri-Sapin ! Il est excellent !
    Direction le ravito pour boire, et boire encore, et manger un bout, bien que je n'ai pas très faim. Je retrouve Laurent vers les tentes de massage, il a terminé 10' devant moi et attend sagement son tour. Et enfin la décontraction tant attendue, merci à la charmante kinésithérapeute de nous oter ainsi toute fatigue.

    Ce fut une course difficile mais quels paysages et quelle ambiance ! Merci à tous les bénévoles, et à la parfaite organisation du tri-Sapin, quand tout tourne comme cela, c'est un pur bonheur.
    Et on tentera de faire mieux l'année prochaine...

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