• Et si je croise un grand blanc, je fais quoi ?

    suite du post précédent, par Pierrick Chatel...

    "Après l'incroyable rencontre entre un groupe de cinq plongeurs et un grand requin blanc dans la passe de Dumbéa, le week-end dernier, voici quelques conseils si le squale vient vous titiller d'un peu trop près. Des conseils utiles, mais surtout, très théoriques..

    Rester calme Facile à dire ? C'est sûr. Car se retrouver nez à nez avec une bestiole de cette envergure (de 4 à 6 mètres de long, jusqu'à deux tonnes et demie), qui constitue le sommet de la chaîne alimentaire des océans, donne forcément quelques émotions. Mais sa réputation de mangeur d'homme doit plus à Hollywood qu'aux statistiques, comme le montre le cas de ce week-end.

    Faire bloc ? L'attitude adoptée par la palanquée de Luc Bourdil, samedi dernier, a été la bonne. Les cinq plongeurs se sont regroupés, jusqu'à former un bloc. Cette masse peut-être susceptible d'atténuer les velléités du squale, surtout si un phénomène aussi étrange pour lui qu'un paquet de bulles s'échappe de l'équipement des plongeurs.

    Se coller au récif ? Il faut essayer de profiter de l'environnement immédiat. Se coller à la paroi d'un récif, par exemple. « Le requin a besoin d'espace pour attraper et secouer sa proie, précise Philippe Borsa, chercheur à l'IRD. Un plongeur sera donc plus vulnérable en pleine eau, perdu dans le grand bleu plutôt qu'adossé à un récif. » Bon, si vous êtes seul face à un grand blanc, au milieu du grand bleu avec vingt mètres d'eau au-dessus de la tête, nous ne nous risquons pas à donner de conseil. Sauf peut-être celui de faire une petite prière ?

    Savoir terminer sa plongée ? A dix ou vingt mètres de profondeur, le requin est dans son élément, l'homme pas. Pour cela, il faut donc à tout prix éviter une remontée rapide, sous prétexte de vouloir prendre ses distances avec la bébête. Le risque de surpression pulmonaire ou l'accident de décompression peuvent être bien plus fatals au plongeur qu'une émotion forte due à un tête-à-tête avec un Carcharodon carcharias (le nom scientifique du grand blanc). « De ce point de vue-là, il faut de nouveau saluer l'attitude de Luc Bourdil qui a ramené sa palanquée dans des conditions normales », souligne Philippe Borsa.

    Immortaliser l'instant ? « Si jamais on se fait bouffer et si on retrouve l'appareil photo, au moins les gens comprendront... », rigolait après coup Luc Bourdil, l'auteur des clichés publiés hier dans Les Nouvelles. Encore faut-il conserver une bonne dose de sang-froid pour avoir l'œil dans le viseur, même en claquant des dents, plutôt que de rester interdit, pétrifié, tétanisé comme le ferait sans doute n'importe quel plongeur, même expérimenté... Ça fait des belles photos et au moins, on ne vous prend pas pour un rigolo qui cherche à se faire mousser...".

    C'est ce que j'appelle un article intelligent et bien écrit, comme on aimerait en lire plus souvent... Quand à savoir ce que chacun ferai dans ce type de face à face, je n'aurai que 3 mots : à l'eau !

     


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